samedi 25 août 2007

Un moratoire avant la guerre civile ??

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Les faucheurs volontaires déposent des pieds de maïs devant le siège de Monsanto
[25/08/2007 21:05]

d'essais expérimentaux de maïs génétiquement modifiés (trois derniers paras)

VERDUN-SUR-GARONNE, Tarn-et-Garonne (AP) -- Après une nouvelle opération contre un champ OGM, une centaine de faucheurs volontaires ont déposé samedi des pieds de maïs devant le siège régional du semencier Monsanto à Monbequi, dans le Tarn-et-Garonne. Cette action a fait suite à un rassemblement de militants anti-OGM précédé d'une manifestation d'agriculteurs défendant «la propriété privée» dans une autre commune du département.

Les faucheurs ont refusé de dire de quelle parcelle venait le maïs, qu'ils affirment avoir arraché dans l'après-midi pour «le rendre à son propriétaire», selon les mots du leader altermondialiste José Bové.

Cette opération s'est déroulée dans le calme, devant une haie de gendarmes, mobilisés en nombre pour cette journée qui a vu une nouvelle fois les faucheurs volontaires manifester au même endroit que des agriculteurs, à Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne), à environ 50 kilomètres de Toulouse.

Dans l'après-midi, environ 150 faucheurs s'étaient rassemblés dans le village et José Bové a confirmé que «les actions de désobéissance civiques continueront tant qu'un moratoire ne sera pas imposé». «Pour nous», a précisé l'ancien candidat à la présidentielle, «il n'est pas acceptable d'attendre fin octobre le Grenelle de l'environnement pour débattre des OGM.» «Nous irons jusqu'au bout sans (nous) cacher».

La journée avait commencé par la manifestation de quelque 150 agriculteurs, selon la gendarmerie, venus «défendre la propriété privée et l'acte de production», selon François Martinet, président départemental du syndicat des Jeunes agriculteurs, qui organisait le rassemblement avec la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles).

«Nous sommes présents car le collectif des faucheurs volontaires se rassemble ce week-end. Nous voulons nous assurer qu'ils ne détruiront pas le bien d'autrui (...) Chacun a ses opinions mais leurs méthodes employées sont inacceptables», a justifié M. Martinet.

Alain, un agriculteur ayant requis l'anonymat et dont les cultures OGM ont été fauchées à quatre reprises, a fait le déplacement depuis la Haute-Garonne pour s'opposer aux «destructions sauvages». «Nous voulons produire dans la légalité», a-t-il insisté.

Quelques agriculteurs ont tenté d'approcher le rassemblement des anti-OGM, mais le service d'ordre les a bloqués sur un pont séparant les deux lieux. Le 11 août dernier à Saverdun (Ariège), agriculteurs et faucheurs volontaires s'étaient déjà rassemblés, chacun de leur côté, de façon pacifique.

Parallèlement, le ministre de l'Agriculture Michel Barnier et la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse ont condamné samedi la destruction d'une parcelle d'essais expérimentaux de maïs génétiquement modifiés à La Sauvetat dans le Gers dans la nuit de lundi à mardi.

Dans un communiqué conjoint, ils ont apporté leur soutien aux chercheurs, aux ingénieurs et aux agriculteurs «victimes de ces actes contraires au respect de la loi» et ont «demandé au préfet de saisir le procureur aux fins de poursuites judiciaires».

Ils ont cependant souligné qu'ils restaient «ouverts au dialogue», précisant que le Grenelle de l'environnement serait le lieu d'une concertation démocratique et républicaine sur le sujet des OGM et des biotechnologies». AP

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