vendredi 29 août 2008

Edvige, vous connaissez ?

Signer la pétition "L’honneur perdu d’Edwige"
mercredi 9 juillet 2008

nous avons lancé cette pétition mercredi 9 juillet. Parallèlement le 11 juillet une autre pétition, plus "austère" était lancée avec le soutien de nombreux syndicats et associations : http://www.nonaedvige.ras.eu.org. Il va de soi que nos deux pétitions sont complémentaires et que nous convergerons dans toute initiative pour bloquer la décision liberticide de mise en place du fichier Edvige.

Avec M. Sarkozy, et son videur de boîte de nuit Hortefeux, nous commençons à avoir l’habitude de perdre tout ce à quoi on tenait. On gagne moins en travaillant plus, on fait des centrales nucléaires comme suite du Grenelle de l’environnement, on remplace le faire par la communication sur le faire, et on propose le karcher comme solution au problème des banlieues.

On a tout accepté plus ou moins de bon coeur, nous ne sommes pas rancuniers, on s’est laissé faire avec docilité... Mais maintenant, nous disons HALTE. Parce que TROP, C’EST TROP !

Voilà que M. Sarkozy, premier flic de France, propose un pas de plus dans l’indignité, dans la honte : un nouveau fichier pour ficher des innocents... au cas où. Et ceci dès l’âge de 13 ans. Tout ceci à vrai dire, bien que gênant, ne serait pas si grave que cela, s’il n’avait pas commis l’irréparable : il a appelé ce fichier EDVIGE. Alors là, nous disons NON.

Nous appelons toutes les Edwige de France à se révolter contre cet attentat à leur honneur. Nous qui lançons cet appel, pouvons attester de beaucoup d’Edwige connues de nous, qui n’ont rien à voir avec un fichier policier à la Guantanamo. C’est pourquoi nous appelons à un double sursaut citoyen. D’une part, que toutes les citoyennes honnêtes de ce pays qui portent le magnifique prénom d’Edwige signent cet appel, en défense de leur honneur. D’autre part, que toutes les personnes qui, à l’instar des premiers signataires de cet appel, sont à leurs moments perdus, et dans des activités plus ou moins avouables, eux aussi, des Edwige, signent cet appel contre l’honneur perdu d’Edwige.

Rappel :

Un décret publié le 1er juillet 2008 au Journal officiel institue un nouveau fichier dénommé EDVIGE, organisant le fichage généralisé et systématique de « toutes personnes âgée de 13 ans et plus » « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Il est également prévu de ficher tout individu, groupe ou organisation dont l’activité est susceptible de troubler l’ordre public et de permettre aux services de police d’effectuer des enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois ou à certaines missions, sur la base des éléments figurant dans le fichier EDVIGE.

La formule qu’on vous propose est :

- je signe car « je me prénomme Edwige et j’emmerde ceux qui veulent utiliser mon prénom pour des activités disciplinaires et répressives » ou car « à certains moments de la journée ou de la nuit, je me fais appeler Edwige, et je signe donc aussi cet appel ».



Alors, signer la pétition

lundi 25 août 2008

La mort du bénévolat est-elle programmée dans les officines présidentielles ?

Merci à Anne-Marie pour cette info qui permet de se faire une image nette de ce que sera la société de demain si nous continuons à laisser faire. Alors plus de bruit, faites passer le message, signez et faites signer la pétition. Nous devons être des millions si nous voulons qu'on nous entende ...


Tiré de

Chacun sait que pour faire face aux charges de la couverture sociale, il faut de l’argent. Mais les moyens auquel recourt l’URSSAF du Puy de Dôme pour tenter de s’en procurer ne peuvent que laisser interrogatif sur le type de société que prépareraient certaines pratiques.

Comme le relate le webmag 100% clermontois, « Cyberbougnat.net », l’association organisatrice du Festival du Court métrage de Clermont-Ferrand vient faire l’objet d’un redressement de l’Urssaf, lequel se fonde sur une analyse sidérante.

En effet, cette institution considère que les bénévoles qui contribuent à l’organisation sont liés à l’association organisatrice par « un lien de subordination ». En effet, comme dans toute manifestation, pour répondre aux besoins de l’organisation, de la sécurité, du contrôle…, des postes sont définis, des consignes données aux bénévoles. Et c’est l’existence de ces consignes qui selon l’URSSAF crée ce fameux lien de subordination qui est fondateur d’u contrat de travail

Qui dit lien de subordination dit présomption de relation de travail, et permet en conséquence de demander le payement de charges sur un salaire qui n’existe pas ! Et si chaque fois que, pour l’organisation d’une fête de village, d’une fête d’école ou d’un repas de quartier, le simple fait de donner une consigne à un bénévole, qui a proposé de donner spontanément son temps pour que la fête puisse avoir lieu, entraîne affirmation qu’il y a lien de subordination, et donc relation de travail, c’est la fin de très nombreuses manifestations que seul l’investissement de bénévoles permet d’organiser.

Mais c’est aussi, et c’est encore plus grave, la fin d’une société où chacun garde la liberté de donner, ou de ne pas donner, comme il l’entend, son temps pour les causes qu’il choisit

De surcroît, l’URSSAF du Puy de Dôme se permet de demander que la manifestation soit à l’avenir organisée sans bénévoles, mais avec du personnel salarié. Au nom de quelle légitimité s’octroie-t-elle ce droit de préconiser les modes d’organisation dont se dote une association ?

Une réaction des pouvoirs publics est attendue et nécessaire. La vie associative est, explicitement, dans le compétence de Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, et de Bernard Laporte, Secrétaire d’Etat chargé des sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative

Préserver la capacité de milliers d’associations d’animer la vie collective de notre pays a au moins autant d’importance que le nombre de médailles gagnées lors des Jeux Olympiques de Pékin. On peut espérer que la défense de la vie associative, face à cette conception aberrante de ce qu’est la vie sociale d’un pays, mobilisera autant d’énergie de nos dirigeants que ne le feront les échos de ce grand rassemblement que l’on pourrait pu souhaiter plus centré sur le sport et moins marqué par la propagande

Lire (ET SIGNER SURTOUT [NDG ;o))] la petitionde l’association « Sauve qui peut le court métrage » .



Signez-moi, signez-moi, signez-moi ...

mercredi 20 août 2008

Chic, c'est bientôt la rentrée

Ce texte est assez parlant pour que je ne m'étale pas en commentaires ... Vive la droite décomplexée et la mondialisation ...

3 octobre 2012


Enzo est assis à sa place, parmi ses 32 camarades de CP.
Il porte la vieille blouse de son frère, éculée, tâchée, un peu
grande. Celle de Jean-Emilien, au premier rang, est toute neuve et
porte le logo d'une grande marque.

La maîtresse parle, mais il a du mal à l'entendre, du fond de la
classe. Trop de bruit.

La maîtresse est une remplaçante, une dame en retraite qui vient
remplacer leur maîtresse en congés maternité.
Il ne se souvient pas plus de son nom qu'elle ne se souvient du sien.
Sa maîtresse a fait la rentrée, il y a trois semaines, puis est partie
en congés.

La vieille dame de 65 ans est là depuis lundi, elle est un peu sourde,
mais gentille. Plus gentille que l'intérimaire avant elle. Il sentait
le vin et criait fort. Puis il expliquait mal.

Du coup Enzo ne comprend pas bien pourquoi B et A font BA, mais pas
dans BANC ni dans BAIE ; ni la soustraction ; ni pourquoi il doit
connaître toutes les dates des croisades.

On l'a mis sur la liste des élèves en difficulté, car il a raté sa
première évaluation. Il devra rester de
12 à 12h30 pour le soutien. Sans doute aussi aux vacances.

Hier, il avait du mal à écouter la vieille dame, pendant le soutien ;
son ventre gargouillait. Quand il est arrivé à la cantine, il ne
restait que du pain. Il l'a mangé sous le préau avec ceux dont les
parents ne peuvent déjà plus payer la cantine.

Il a commencé l'école l'an dernier, à 5 ans.
L'école maternelle n'est plus obligatoire, c'est un choix des mairies,
et la mairie de son village ne pouvait pas payer pour maintenir une
école.

Son cousin Brice a eu plus de chance : il est allé à l'école à 3 ans,
mais ses parents ont dû payer.

La sieste, l'accueil et le goûter n'existent plus, place à la morale,
à l'alphabet ; il faut vouvoyer les adultes, obéir, ne pas parler et
apprendre à se débrouiller seul pour les habits et les toilettes : pas
assez de personnel. Les enseignants, mal payés par la commune, gèrent
leurs quarante élèves chacun comme une garderie. L'école privée en
face a une vraie maternelle, mais seuls les riches y ont accès. Mais
Brice a moins de mal, malgré tout, à comprendre les règles de l'école
et ses leçons de CP. En plus, le soir il va à des cours particuliers,
car ses parents ne peuvent pas l'aider pour les devoirs, ils font trop
d'heures supplémentaires.

Mais Enzo a toujours plus de chance que son voisin Kévin :
il doit se lever plus tôt et livrer les journaux avant de venir à
l'école, pour aider son grand-père, qui n'a presque pas de retraite.

Enzo est au fond de la classe. La chaise à côté de lui est vide. Son
ami Saïd est parti, son père a été expulsé le lendemain du jour où le
directeur (un gendarme en retraite choisi par le maire) a rentré le
dossier de Saïd dans Base Élèves. Il ne reviendra jamais. Enzo
n'oubliera jamais son ami pleurant dans le fourgon de la police, à
côté de son père menotté. Il parait qu'il n'avait pas de papiers...
Enzo fait très attention : chaque matin il met du papier dans son
cartable, dans le sac de sa maman et dans celui de son frère.

Du fond, Enzo ne voit pas bien le tableau. Il est trop loin, et il a
besoin de lunettes. Mais les lunettes ne sont plus remboursées. Il
faut payer l'assurance, et ses parents n'ont pas les moyens.
L'an prochain Enzo devra prendre le bus pour aller à l'école. Il devra
se lever plus tôt. Et rentrer plus tard. L'EPEP (établissements
publics d'enseignement primaire) qui gère son école a décidé de
regrouper les CP dans le village voisin, pour économiser un poste
d'enseignant. Ils seront 36 par classe. Que des garçons. Les filles
sont dans une autre école.

Enzo se demande si après le CM2 il ira au collège ou, comme son grand
frère Théo, en centre de préformation professionnelle. Peut-être que
les cours en atelier seront moins ennuyeux que toutes ces leçons à
apprendre par cœur. Mais sa mère dit qu'il n'y a plus de travail, que
ça ne sert à rien. Le père d'Enzo a dû aller travailler en Roumanie,
l'usine est partie là-bas. Il ne l'a pas vu depuis des mois. La
délocalisation, ça s'appelle, à cause de la mondialisation.

Pourtant la vieille dame disait hier que c'est très bien, la
mondialisation, que ça apportait la richesse. Ils sont fous, ces
Roumains !

Il lui tarde la récréation. Il retrouvera Cathy, la jeune sœur de
maman. Elle fait sa deuxième année de stage pour être maîtresse dans
l'école, dans la classe de monsieur Luc. Il remplace monsieur Jacques,
qui a été renvoyé, car il avait fait grève. On dit que c'était un
syndicaliste qui faisait de la pédagogie. Il y avait aussi madame
Paulette en CP ; elle apprenait à lire aux enfants avec des vrais
livres ; un inspecteur venait régulièrement la gronder ; elle a fini
par démissionner.

Cathy a les yeux cernés : le soir elle est serveuse dans un café, car
sa formation n'est pas payée. Elle dit :
« A 28 ans et un bac +5, servir des bières le soir et faire la classe
la journée, c'est épuisant. » Surtout qu'elle dort dans le salon chez
Enzo, elle n'a pas assez d'argent pour se payer un loyer.

Après la récréation, il y a le cours de religion et de morale, avec
l'abbé Georges. Il faut lui réciter la vie de Jeanne d'Arc et les dix
commandements par cœur.
C'est lui qui organise le voyage scolaire à Lourdes, à Pâques. Sauf
pour ceux qui seront convoqués pour le soutien...

Enzo se demande pourquoi il est là.


Pourquoi Saïd a dû partir ?
Pourquoi Cathy et sa mère pleurent la nuit ?
Pourquoi et comment les usines s'en vont en emportant le travail ?
Pourquoi ils sont si nombreux en classe ?
Pourquoi il n'a pas une maîtresse toute l'année ?
Pourquoi il devra prendre le bus ?
Pourquoi il passe ses vacances à faire des stages.
Pourquoi on le punit ainsi ?
Pourquoi il n'a pas de lunettes ?
Pourquoi il a faim ?


Projection basée sur les textes actuels, les expérimentations en cours
et les annonces du gouvernement.



Est-ce l'école que nous voulons ?
Le gouvernement a-t'il reçu un mandat populaire pour cela ?
Qu'attendons-nous pour réagir ?

Des enseignants en colère qui aimeraient que l'on sache être ambitieux
pour l'école.

PS : si vous soutenez notre action, svp, prenez le temps d'en parler
autour de vous ou de relayez ce courriel à votre propre carnet
d'adresses. D'avance, merci

vendredi 15 août 2008

Finalement, la troisième guerre mondiale ne devrait pas tarder ...

... ce qui nous évitera tous les problèmes de réchauffement climatique, de famine et de révoltes pour l'eau ;o))

Tiré de
La Russie se fait menaçante sur le bouclier antimissiles américain
[15/08/2008 19:11]

MOSCOU (AP) -- Dans un climat déjà tendu par la crise en Géorgie, l'accord signé entre Varsovie et Washington pour l'installation d'une partie du bouclier antimissiles américain, a suscité vendredi la colère de Moscou. L'accord «ne peut pas rester impuni», a déclaré le chef d'état-major adjoint russe, avant d'estimer que la Pologne «s'expose elle-même» à une attaque.

Le général Anatoli Nogovitsine, qui fait office de porte-parole depuis le début du conflit en Géorgie, n'a donné aucune précision sur la forme que pourrait prendre cette sanction. Mais Moscou avait d'ores et déjà menacé de diriger ses propres lanceurs vers la Pologne et la République tchèque, qui a conclu en juillet un accord avec Washington prévoyant l'installation d'un radar sur son sol dans la cadre du projet américain.

Le général Nogovitsine a franchi une nouvelle étape dans la guerre des mots en déclarant, selon l'agence de presse russe Interfax, que «la Pologne s'expose à une frappe, à 100%». Il a rappelé que la doctrine militaire russe permet le recours à l'arme nucléaire dans certains cas précis: «contre des Etats disposant de l'armement nucléaire, contre les alliés des Etats disposant de l'armement nucléaire, s'ils aident ces derniers, et aussi contre ceux qui accueillent sur leur territoire les armes nucléaires des autres», a-t-il énuméré.

Depuis la station balnéaire de Sotchi sur la mer Noire, le président russe Dimitri Medvedev a également réagi à cet accord américano-polonais qui, selon lui, «démontre tout à fait clairement ce que nous avions dit plus tôt: le déploiement prend pour cible la Fédération de Russie».

C'est «une triste nouvelle pour tous ceux qui vivent sur ce continent densément peuplé, mais ce n'est pas un drame», a-t-il toutefois nuancé lors d'une conférence de presse aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel.

Le général Nogovitsine a jugé pour sa part «regrettable» que cet accord américano-polonais survienne «à un moment où nous sommes déjà dans une situation difficile et que la partie américaine vient encore exacerber davantage les difficultés dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie». Ces relations ont connu un regain de tension depuis le début de la crise en Géorgie, le 7 août.

Le Kremlin est opposé à la réalisation du bouclier américain car il modifierait selon lui l'équilibre des forces en Europe. Néanmoins l'état-major russe assure que le système actuellement en construction serait dans l'incapacité de stopper ses missiles.

Du côté polonais, le président Lech Kaczynski, partisan depuis longtemps de ce projet de bouclier antimissiles, s'est contenté de se féliciter de la conclusion de l'accord et n'a pas réagi aux menaces russes. «L'existence même de cette structure augmente la sécurité de la Pologne», a affirmé M. Kaczynski, qui assistait vendredi à un défilé militaire organisé sur une avenue de Varsovie, comprenant 1.200 soldats ainsi que des chars.

«Nous avons d'excellents alliés, nous devons être capables de nous défendre nous-mêmes», a prévenu M. Kaczynski. «Nous devons disposer de forces armées dignes d'une nation de 40 millions d'habitants, dans une situation géographique périlleuse», a-t-il souligné.

Le président polonais s'était rendu mardi à Tbilissi pour apporter son soutien au gouvernement géorgien, fragilisé par l'avancée de l'armée russe qui a repoussé son offensive en Ossétie du Sud.

Les relations entre Varsovie et Moscou sont toujours marquées par la période de la guerre froide et l'occupation de la Pologne par les troupes soviétiques.

Jeudi, après la signature de l'accord avec Washington, le Premier ministre polonais Donald Tusk a expliqué que son pays «avait franchi le Rubicon» en acceptant que les Etats-Unis installent une batterie de dix missiles d'interception sur son territoire. En échange, Washington s'est engagé à fournir des missiles Patriot à Varsovie pour augmenter sa capacité de défense.

Le futur bouclier, présenté par les Etats-Unis comme un dispositif de défense contre une éventuelle frappe d'un état-voyou du Proche-Orient et particulièrement de l'Iran, est très contesté par les opinions tchèque et polonaise. L'accord annoncé jeudi soir intervient après 18 mois d'âpres négociations entre Varsovie et Washington. AP