vendredi 15 août 2008

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La Russie se fait menaçante sur le bouclier antimissiles américain
[15/08/2008 19:11]

MOSCOU (AP) -- Dans un climat déjà tendu par la crise en Géorgie, l'accord signé entre Varsovie et Washington pour l'installation d'une partie du bouclier antimissiles américain, a suscité vendredi la colère de Moscou. L'accord «ne peut pas rester impuni», a déclaré le chef d'état-major adjoint russe, avant d'estimer que la Pologne «s'expose elle-même» à une attaque.

Le général Anatoli Nogovitsine, qui fait office de porte-parole depuis le début du conflit en Géorgie, n'a donné aucune précision sur la forme que pourrait prendre cette sanction. Mais Moscou avait d'ores et déjà menacé de diriger ses propres lanceurs vers la Pologne et la République tchèque, qui a conclu en juillet un accord avec Washington prévoyant l'installation d'un radar sur son sol dans la cadre du projet américain.

Le général Nogovitsine a franchi une nouvelle étape dans la guerre des mots en déclarant, selon l'agence de presse russe Interfax, que «la Pologne s'expose à une frappe, à 100%». Il a rappelé que la doctrine militaire russe permet le recours à l'arme nucléaire dans certains cas précis: «contre des Etats disposant de l'armement nucléaire, contre les alliés des Etats disposant de l'armement nucléaire, s'ils aident ces derniers, et aussi contre ceux qui accueillent sur leur territoire les armes nucléaires des autres», a-t-il énuméré.

Depuis la station balnéaire de Sotchi sur la mer Noire, le président russe Dimitri Medvedev a également réagi à cet accord américano-polonais qui, selon lui, «démontre tout à fait clairement ce que nous avions dit plus tôt: le déploiement prend pour cible la Fédération de Russie».

C'est «une triste nouvelle pour tous ceux qui vivent sur ce continent densément peuplé, mais ce n'est pas un drame», a-t-il toutefois nuancé lors d'une conférence de presse aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel.

Le général Nogovitsine a jugé pour sa part «regrettable» que cet accord américano-polonais survienne «à un moment où nous sommes déjà dans une situation difficile et que la partie américaine vient encore exacerber davantage les difficultés dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie». Ces relations ont connu un regain de tension depuis le début de la crise en Géorgie, le 7 août.

Le Kremlin est opposé à la réalisation du bouclier américain car il modifierait selon lui l'équilibre des forces en Europe. Néanmoins l'état-major russe assure que le système actuellement en construction serait dans l'incapacité de stopper ses missiles.

Du côté polonais, le président Lech Kaczynski, partisan depuis longtemps de ce projet de bouclier antimissiles, s'est contenté de se féliciter de la conclusion de l'accord et n'a pas réagi aux menaces russes. «L'existence même de cette structure augmente la sécurité de la Pologne», a affirmé M. Kaczynski, qui assistait vendredi à un défilé militaire organisé sur une avenue de Varsovie, comprenant 1.200 soldats ainsi que des chars.

«Nous avons d'excellents alliés, nous devons être capables de nous défendre nous-mêmes», a prévenu M. Kaczynski. «Nous devons disposer de forces armées dignes d'une nation de 40 millions d'habitants, dans une situation géographique périlleuse», a-t-il souligné.

Le président polonais s'était rendu mardi à Tbilissi pour apporter son soutien au gouvernement géorgien, fragilisé par l'avancée de l'armée russe qui a repoussé son offensive en Ossétie du Sud.

Les relations entre Varsovie et Moscou sont toujours marquées par la période de la guerre froide et l'occupation de la Pologne par les troupes soviétiques.

Jeudi, après la signature de l'accord avec Washington, le Premier ministre polonais Donald Tusk a expliqué que son pays «avait franchi le Rubicon» en acceptant que les Etats-Unis installent une batterie de dix missiles d'interception sur son territoire. En échange, Washington s'est engagé à fournir des missiles Patriot à Varsovie pour augmenter sa capacité de défense.

Le futur bouclier, présenté par les Etats-Unis comme un dispositif de défense contre une éventuelle frappe d'un état-voyou du Proche-Orient et particulièrement de l'Iran, est très contesté par les opinions tchèque et polonaise. L'accord annoncé jeudi soir intervient après 18 mois d'âpres négociations entre Varsovie et Washington. AP

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