mercredi 5 septembre 2007

Super, des OGM non déclarés

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Des militants de Greenpeace procèdent au marquage d'un champ OGM dans le Gers
[05/09/2007 13:44]

BEZERIL, Gers (AP) -- Une vingtaine de militants de Greenpeace France ont procédé mercredi matin au marquage par un colorant alimentaire rouge d'une parcelle de maïs OGM sur la commune de Bézéril (Gers). Selon les militants, cette parcelle est «illégale car elle n'a pas été déclarée au registre public des parcelles OGM».

Pour Magali Ringoot, chargée de campagne OGM France, «c'est une preuve supplémentaire que les OGM sont incontrôlables». Repéré par l'ONG à l'aide d'un kit-test utilisé depuis deux ans, ce champ de dix hectares est situé sur le canton de Samatan, «non répertorié sur le site gouvernemental comme l'impose la directive européenne».

«On s'aperçoit que sur la seule règle que l'Etat a imposée aux cultivateurs d'OGM, la déclaration et l'existence d'un registre public, il y a beaucoup de problèmes», a ajouté Magali Ringoot en dénonçant «la gestion du dossier par l'Etat».

Greenpeace, qui demande «la récolte préventive» de cette parcelle, a porté plainte contre X mardi devant le tribunal de grande instance d'Auch (Gers) pour délit de «non-respect des règles de surveillance biologique du territoire». La Fédération nationale de l'agriculture biologique s'est jointe à cette plainte.

«L'enquête préliminaire menée par le procureur va permettre de déterminer si la déclaration obligatoire à la direction régionale de l'agriculture et de la forêt avant le 15 mai de chaque année a été faite ou pas. Si elle n'a pas été faite, il s'agit d'un délit puni par la loi de six mois de prison et 30.000 euros d'amende», a indiqué l'avocat de Greenpeace, Me Louis-Narito Harada.

De son côté, l'épouse du propriétaire du champ, Régis Ercabaïeff, a estimé «être dans la légalité». «J'ai fait ma déclaration à Pioneer qui m'a vendu les semences», a-t-elle dit, ne souhaitant pas donner son prénom. En fin de matinée, huit militants de Greenpeace Europe - des Français, des Allemands et des Espagnols - ont été interrogés sur place par des gendarmes d'Auch, avant de repartir libres. AP

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