Un drapeau russe pour revendiquer les profondeurs de l'Arctique --par Douglas Birch--Et il serait plus qu'intéressant pour les générations futures qu'elles puissent gérer pacifiquement ce territoire comme c'est le cas du continent Antarctique. Malheureusement, l'appat du gain et les considérations géopolitiques liées à l'approvisionnement énergétique (si de nouvelles orientations ne sont pas prises rapidement) risquent de ne pas faciliter la mise en place de pareille gouvernance ;o((
[30/07/2007 14:51]GFX205-0727071707
MOSCOU (AP) -- L'entreprise aura tout d'un symbole: des scientifiques espèrent plonger sous le Pôle Nord cette semaine afin d'y laisser une capsule en titane contenant un drapeau russe, signe de la revendication de Moscou sur la majeure partie des profondeurs de l'océan Arctique et de leurs richesses énergétiques potentielles.
Si ces efforts ne sont pas réduits à néant par l'épaisseur des glaces, ils pourraient marquer le début officiel d'une guerre diplomatique très froide pour l'Arctique, l'une des dernières frontières terrestres pour le secteur énergétique.
Le vaisseau de recherches «Akademik Fédorov» et le brise-glace nucléaire «Rossia», conduit par Artur Tchilingarov, 68 ans, le plus célèbre explorateur polaire de Russie mais aussi vice-président de la Douma, la chambre basse du Parlement, ont quitté Mourmansk mardi en direction du Pôle Nord. Durant le week-end, les chercheurs russes devaient procéder à des plongées test jusqu'à deux kilomètres de profondeur à bord de deux sous-marins miniatures près de la Terre Franz Josef, archipel russe dans l'Arctique. Une descente sous le Pôle Nord était prévue ce lundi ou mardi.
Cette expédition, la deuxième du genre en quelques mois, vise à appuyer les revendications de la Russie sur quasiment 1,2 million de kilomètres carrés de l'Arctique qui, d'après certaines estimations, contiendraient 10 milliards de tonnes en gisements de pétrole et de gaz. Rien d'étonnant donc à ce que le président Vladimir Poutine la juge «très importante», comme l'a déclaré le porte-parole du Kremlin à l'Associated Press.
Avec le recul de la banquise, que des scientifiques attribuent au changement climatique,
[NDG : Parce qu'il faut être scientifique pour en arriver à cette conclusion ;o)) ??]
les eaux de l'Arctique deviennent plus navigables et leurs richesses plus exploitables par un monde affamé d'énergie.
[NDG : Et bien sûr on va continuer à brûler les dernières sources fossiles d'énergie, histoire d'accélérer encore un peu le changement climatique. C'est vrai qu'elle ne fond pas assez vite cette fichue banquise ;o))]
Le phénomène constaté depuis le tout début du XXe siècle s'est au surplus accéléré durant la dernière décennie, selon l'Administration nationale américaine atmosphérique et océanique.Les fonds largement inexplorés pourraient contenir de vastes gisements de gaz et de pétrole, alors que les réserves pétrolières récupérables de plusieurs pays bordant l'Arctique, dont la Russie, les Etats-Unis et la Norvège, s'épuisent rapidement.
Une centaine de scientifiques à bord de l»'Akademik Fédorov» vont tenter de trouver des éléments prouvant que la dorsale de Lomonossov, une ride montagneuse sous-marine de 2.000km reliant la Russie et le Groenland, est une extension géologique de la Russie, et que Moscou peut ainsi la revendiquer conformément à la Convention de l'ONU sur le droit de la mer. Les Nations unies avaient rejeté une première requête russe datant de 2002 mais le Kremlin pourrait soumettre un nouveau dossier en 2009.
Mais Moscou se heurte aux scientifiques danois qui espèrent prouver que la dorsale de Lomonossov prolonge le territoire du Groenland et non de la Russie. D'après Thorkild Meedom, du ministère danois des Sciences, des scientifiques danois et canadiens à bord de deux brise-glaces conduisent actuellement des études cartographiques dans la région.
Le 9 juillet, le Premier ministre canadien Stephen Harper avait annoncé que son pays envisageait de consacrer sept milliards de dollars à la fabrication de huit bateaux de patrouille dans l'Arctique, estimant que «rien n'est aussi fondamental que protéger l'intégrité territoriale du Canada».
Aller planter le drapeau russe au fond de l'Arctique ne revêt guère de signification, en pratique, puisque les revendications des différents pays se jouent à coup d'études scientifiques et débats à l'ONU, remarque Viktor Possiolov, membre de la précédente expédition russe menée au printemps. D'après lui, on ignore quelles sont les vraies ressources de cette région et les technologies nécessaires à leur exploitation restent à développer. En vérité, dit-il, «c'est une question qui se posera pour plusieurs générations après nous». AP
mardi 31 juillet 2007
Ou comment se prépare la troisième guerre mondiale ;o((
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