Un livre donne une autre version sur la mort de Jim Morrison
[2007-07-20 18:49]
par Dominique Vidalon
PARIS (Reuters) - La dernière nuit de son existence, Jim Morrison est allé voir un film à Paris, s'est senti mal et a succombé à une crise cardiaque. Telle est l'histoire officielle depuis 36 ans.
Sam Bernett, ancien gérant d'une boîte de nuit parisienne, affirme aujourd'hui dans un livre que le chanteur charismatique des Doors est mort le 3 juillet 1971 dans les toilettes des hommes de son club, le Rock and Roll Circus, sans doute après une overdose d'héroïne.
Malgré les rumeurs qui ont circulé sur les circonstances de la mort du chanteur et en dépit des nombreuses sollicitations des journalistes, Bernett avait gardé son histoire secrète jusqu'à ce que sa femme lui donne l'idée d'écrire un livre.
"L'entourage de Jim Morrison, ses amis proches et sa fiancée Pamela Courson ont décidé d'une version dans laquelle il n'était pas question de drogue, d'alcool ou d'overdose. Je n'allais pas polémiquer par respect pour sa famille et son entourage", explique Bernett dans un entretien accordé à Reuters au Flore, un café de Saint-Germain-des-Prés parmi les préférés de Morrison.
Il a décidé d'écrire le livre pour que la vérité soit enfin connue. "Je voulais que la vérité soit dite une bonne fois pour toutes. Je n'ai fait que mettre noir sur blanc ce que des tas de gens savent. Je raconte des faits", souligne Bernett, qui a travaillé par le passé comme journaliste pour le New York Times.
Dans son livre intitulé "The End: Jim Morrison", Bernett raconte que la nuit de sa mort, Morrison est venu dans son club et a été rejoint par deux hommes qui lui ont vendu de l'héroïne. A un moment de la soirée, il s'est rendu compte que le chanteur n'était plus là.
"MASSE INERTE DANS LES CHIOTTES D'UNE BOITE DE NUIT"
Un videur a enfoncé la porte de l'une des toilettes qui était fermée et a découvert Morrison effondré sur le siège.
"Le flamboyant chanteur des Doors, le beau gosse californien est devenu une masse inerte effondrée dans les chiottes d'une boîte de nuit", raconte Bernett dans son livre, publié en français.
"Son visage est gris, les yeux fermés, il y a du sang sous son nez, et une bave blanchâtre comme de l'écume autour de la bouche légèrement ouverte et dans la barbe. Jim ne respire pas", poursuit-il. "Le médecin n'est pas dupe et parle d'overdose mortelle."
Bernett n'a pas vu Morrison prendre de l'héroïne cette nuit-là mais selon lui, les gens savaient qu'il préférait sniffer cette drogue parce qu'il avait peur des aiguilles.
Selon lui, les deux dealers ont prétendu qu'il était seulement inconscient et l'ont emmené hors du club. Il pense que Morrison a été ramené à son appartement et qu'on l'a plongé dans un bain pour tenter de le réanimer.
Bernett affirme qu'il a voulu appeler les secours au club mais son patron, qui craignait un scandale, lui a demandé de ne pas s'en mêler.
"Je m'y suis opposé violemment mais à l'époque j'avais 26 ans, je n'étais pas le patron,", explique-t-il.
Peu après la mort du leader des Doors, Bernett a quitté le Rock and Roll Circus et a travaillé à la radio, écrit des biographies de stars du rock et occupé le poste de vice-président de Disneyland Paris.
PAS D'AUTOPSIE
Morrison s'était installé à Paris en mars 1971 avec Pamela Courson après avoir été reconnu coupable de comportement indécent pendant un concert en 1969, ce qui avait entraîné l'annulation de plusieurs concerts.
Il se baladait dans les rues de la capitale, en tenant à la main un sac en plastique contenant ses écrits et faisait la fête avec ses amis. Il avait pris tellement de poids qu'il était à peine reconnaissable.
"Il était en train de se suicider. Il était en tellement mauvais état que le médecin qui l'a vu pensait qu'il avait 57 ans", explique l'auteur qui n'était pas proche du chanteur mais le voyait souvent à son club.
"Pendant quatre mois, il venait tous les soir dans mon club (...) Avec moi il était très gentil mais je n'étais pas un proche. C'était quelqu'un de très difficile, d'auto-destructeur," explique-t-il.
Au Rock and Roll Circus, Morrison côtoyait toutes les célébrités de l'époque. La chanteuse Marianne Faithfull, le réalisateur Roman Polanski, le peintre Salvador Dali et même un petit-fils du général de Gaulle étaient des habitués du lieux.
"Je lui ai présenté Johnny Hallyday", dit Bernett qui se remémore des scènes "surréalistes" avec les deux rockers sortant en titubant du club au petit matin.
La version donnée par Bernett dans son livre contredit celle fournie par Pamela Courson à la police. Elle a affirmé qu'ils étaient allés tous les deux au cinéma puis s'étaient couché. Selon sa version, Morrison s'est réveillé dans la nuit en se sentant mal et a pris un bain chaud. Elle l'a retrouvé plus tard, mort, dans son bain.
Il a été inhumé le 7 juillet 1971 au cimetière du Père Lachaise. Il n'y a pas eu d'autopsie. Pamela Courson est morte d'une overdose en 1974.
samedi 21 juillet 2007
Enfin la vérité sur la mort de Jim Morisson ?
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