lundi 19 novembre 2007

La «Loi de mémoire historique» espagnole a déjà du plomb dans l'aile ...

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Manifestation des nostalgiques du franquisme en Espagne
[18/11/2007 18:21]

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MADRID (AP) -- Des centaines de Phalangistes et autres nostalgiques du passé franquiste de l'Espagne se sont rassemblés dimanche, alors que la tension monte entre la gauche et l'extrême droite, après des affrontements qui ont fait un mort le 11 novembre.

La manifestation, sur la Plaza de Oriente dans la capitale espagnole, rendait hommage à José Antonio Primo de Rivera, dirigeant d'extrême droite fondateur de la Phalange franquiste, fusillé le 20 novembre 1936 par les Républicains pendant la Guerre civile espagnole.

Les nostalgiques du franquisme commémorent également la mort du général Francisco Franco, le 20 novembre 1975.

Vendredi, les manifestants de gauche avaient quant à eux défilé dans plusieurs villes du pays, protestant après la mort d'un adolescent poignardé par un militant d'extrême droite. Si les défilés se sont déroulé dans le calme à Madrid et Saragosse, des affrontements ont eu lieu à Barcelone, faisant une vingtaine de blessés chez les forces de l'ordre et débouchant sur plusieurs interpellations.

Dimache Blas Pinar, dirigeant du parti ultranationaliste «Fuerza Nueva», a rendu hommage à Primo de Rivera et au général Franco, qualifié la guerre civile de croisade contre le communisme.

Les manifestants ont dénoncé le gouvernement socialiste et reprochant au roi Juan Carlos d'avoir permis l'avènement de la démocratie après la mort du dictateur. Ils ont également brandi le drapeau de l'Italie mussolinienne, chanté les hymnes de l'époque et fait le salut fasciste.

La plupart des manifestants se sont ensuite rendus au Valle de los Caidos, immense mausolée construit sous la dictature en hommage aux martyrs du franquisme, et où se trouvent les tombes de Franco et de Primo de Rivera, à 54 km de Madrid.

Et ce alors que le parlement espagnol vient d'adopter la «Loi de mémoire historique», réhabilitant la mémoire des victimes de la guerre civile. Et qui condamne aussi officiellement, et pour la première fois, le régime du général Franco, prévoyant le retrait de tous ses symboles, dont les statues et les noms de rue. AP

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