Alors qu'enfin la raison paraissait l'emporter, les tenants de l'expérimentation permanente avec comme cobayes leurs concitoyens, se déchainent, que ce soit à l'assemblée ...
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làLes députés UMP toujours remontés contre la suspension des OGM
[2008-01-15 20:10]
PARIS (Reuters) - La décision du gouvernement d'activer la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON 810 provoque toujours des remous au sein du groupe UMP de l'Assemblée, qui entend poursuivre le débat.
Interpellé mardi lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo a justifié à nouveau la suspension de la culture de cet organisme génétiquement modifié par le principe de précaution.
Il a réaffirmé que les interrogations émises par la Haute autorité provisoire sur les effets du MON 810 revenaient à émettre des "doutes sérieux", une formulation qui fait débat.
La FNSEA, principal syndicat agricole, des semenciers et des élus de la majorité reprochent en effet au président de ce comité d'avoir utilisé des termes qui ne figuraient pas dans le rapport, comme l'ont révélé plusieurs de ses membres.
Jean-Louis Borloo a rappelé que le MON 810 allait être réévalué au cours de l'année sur le plan européen de façon à permettre aux pays de l'Union d'avoir une position homogène.
"Il y a le principe de précaution qui s'applique jusqu'à la mise en place de la position européenne", a-t-il dit répété.
Jean-François Copé, le président du groupe UMP, avait auparavant annoncé que les députés avaient décidé lors de leur réunion hebdomadaire, à laquelle a assisté, en partie, le Premier ministre François Fillon, de poursuivre la réflexion.
"Il y a eu un vrai débat. Beaucoup de députés sont intervenus, dans le même sens", a-t-il dit. "Les députés UMP comprennent parfaitement la position équilibrée du gouvernement mais une très grande majorité d'entre nous souhaitons poursuivre la réflexion sur cette question."
"DÉSINFORMATION"
Il a précisé que le groupe UMP avait décidé, comme le proposait Patrick Ollier (UMP), président de la commission des Affaires économiques, d'organiser des réunions d'information avec des députés de la majorité et de l'opposition afin d'auditionner des scientifiques sur les OGM.
Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), qui le premier jeudi dernier avait critiqué l'avis de la Haute autorité sur les OGM à propos du maïs MON 810, a dénoncé mardi la "désinformation" en ce qui concerne les OGM.
"Un scientifique, un chercheur devant son microscope, fut-il prix Nobel, au journal télévisée de 20 heures sera toujours moins médiatique qu'un 'faucheur volontaire' qui vient de détruire une parcelle de culture avec des végétaux OGM au mépris des années de travail, de la recherche, des enjeux alimentaires, biomédicaux et du mépris de ceux qui l'ont plantée", a-t-il dit lors d'une rencontre avec les agences de presse.
"Il y a un défaut d'informations objectives, il y a une instrumentalisation, il y a de la désinformation", a-t-il insisté.
"C'est ce qui explique qu'une majorité de Français, aujourd'hui, ont pu être influencés par les prises de positions les plus spectaculaires mais également les moins républicaines et les plus infondées scientifiquement", a-t-il ajouté.
Emile Picy
... ou dans nos campagnes ...
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làLa question des OGM divise les agriculteurs de l'Ouest
[2008-01-15 23:26]
par Guillaume Frouin
MESANGER, Loire-Atlantique (Reuters) - La coopérative agricole Terrena tente de répondre aux doutes et aux interrogations d'une partie de ses 26.000 adhérents sur les plantes transgéniques en organisant depuis lundi une série de 34 débats en Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.
Mardi, une quarantaine d'entre eux étaient réunis dans une salle polyvalente à Mésanger (Loire-Atlantique), une commune rurale de 3.000 habitants. Après la diffusion d'un court film explicatif, les réactions n'ont pas tardé.
"Cette vidéo laisse à croire que ces manipulations génétiques, ça revient en gros à de simples hybridations sur le maïs, comme on a l'habitude d'en faire", s'emporte Marie-Paul Méchineau, 59 ans, qui fait de l'agriculture biologique à Abbaretz (Loire-Atlantique). "Mais ça n'a rien à voir ! On fait rentrer une bactérie dans la semence !".
"Si aujourd'hui, on se mettait à inventer le feu, on aurait beaucoup de mal à dire que ce n'est pas dangereux", rétorque Lancelot Leroy, responsable du service agronomie chez Terrena. Faudrait-il pour autant se poser la question de l'inventer ou pas ?".
"La science nous a déjà apporté des réponses par le passé", grimace Régis Gautier, 37 ans, agriculteur dans la commune voisine de Saint-Herblon. "Dans les années 70, il y a eu les hormones pour les éleveurs. Et, dans les années 90, les farines animales nous étaient présentées comme une merveille technologique. Depuis, on a vu ce que ça a donné".
Terrena est la première coopérative agricole française et réalise un chiffre d'affaires annuel de trois milliards d'euros. Elle est présente sur quinze métiers de la production animale et végétale.
"ON SE PREND LA TETE"
Le 8 mai 2007, Terrena avait fait cultiver 35 hectares de maïs OGM sur trois parcelles en Maine-et-Loire et dans la Vienne. Elles avaient été en grande parties fauchées par des militants anti-OGM dans le courant du mois de septembre.
Le reliquat de semences avait été récolté en novembre et est consigné depuis dans l'usine de semences de Beaufort-en-Vallée (Maine-et-Loire).
Les arguments avancés en faveur des cultures OGM, qui seraient moins gourmandes en insecticides, ne font pas non plus l'unanimité chez les agriculteurs rassemblés mardi.
"Il faut aussi se poser la question de savoir pourquoi on a besoin de plus en plus de produits phytosanitaires, et aujourd'hui des OGM", estime Dominique Tremblay, agriculteur à Varades et conseiller régional (PS) des Pays de la Loire. "La notion d'écosystème est peut-être à reconsidérer."
Dans l'assistance, tout le monde n'est pas aussi sceptique que lui.
"Je trouve qu'on se prend la tête pour pas grand-chose", estime un agriculteur. "Il y a des choses bien plus graves sur terre : le tabac, les métaux lourds dans les boues des stations d'épuration, le nucléaire civil. Pour moi, les OGM peuvent être à la base d'une agriculture durable".
"Il faut prendre un peu de hauteur", poursuit Lancelot Leroy. "Dans le débat sur les OGM, si on regarde tout en détail, on reste paralysé. Or, les enjeux de ces questions sont globaux. Il faut éviter de se faire peur tous les matins".
Mais en effet, vu qu'on a déjà "le tabac, les métaux lourds dans les boues des stations d'épuration, le nucléaire civil", on peut ajouter gaiement des OGM, des nanotechnologies incontrôlables et pourquoi pas, un peu de déchets toxiques pour assaisonner le tout ...
Et comme en prime, la droite décomplexée ne se sent pas toujours très intelligente, elle va maintenant se faire assister par les lobbyistes (c'est vrai quoi, ils ont potentiellement plein d'idées extrêmement lucratives ;o))
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làUn député UMP veut officialiser le lobbying
[15/01/2008 20:26]
PARIS (AP) -- Le lobbying bientôt au grand jour au Parlement français? Dans un rapport publié mardi, le député UMP Jean-Paul Charié propose la création d'un registre et la rédaction d'un code d'éthique pour favoriser l'émergence d'un «lobbying bien compris».
Ce «livre bleu» élaboré par le député du Loiret, défenseur bien connu des petits commerçants et PME, entend «affirmer et valoriser le métier des lobbyistes», qui souffre selon lui d'une dévalorisation en France par rapport à d'autres démocraties comme les Etats-Unis ou l'Allemagne.
Il s'agit d»'encourager les relations permanentes, directes et de bonne entente» entre parlementaires et lobbyistes, écrit M. Charié, afin «d'aider et d'informer les décideurs publics». Car les parlementaires ne peuvent pas tout connaître seuls dans un monde de plus en plus complexe.
Le député du Loiret passe rapidement sur les dérives des lobbies à la française. On apprend seulement dans son rapport que certains lobbyistes disposent de cartes permanentes d'accès au Palais-Bourbon fournies par des députés, financent des voyages à l'étranger pour les élus ou entrent dans des bureaux sans prendre rendez-vous.
Afin de remédier à ces dérives, Jean-Paul Charié préconise la rédaction d'un code d'éthique «pour reconnaître et consolider le rôle du lobbying dans le processus démocratique, renforcer la transparence, responsabiliser les lobbyistes et établir une relation de confiance entre les lobbyistes et les députés».
Il propose en outre la création d'un registre parlementaire des lobbyistes. L'inscription sur ce registre ne serait pas obligatoire, mais ouvrirait un certain nombre de facilités aux lobbyistes comme un droit d'entrée au Palais-Bourbon, un accès aux documents parlementaires, la présence à certaines réunions.
Le député du Loiret préconise enfin de réserver un lieu proche de l'hémicycle aux lobbyistes.
Lors de l'examen de son rapport par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée Jean-Paul Charié a précisé qu'il rencontrerait mercredi le président Bernard Accoyer pour évoquer les suites de son rapport. Ce dernier avait saisi en octobre le bureau de l'Assemblée de la question du lobbying, souhaitant que cette pratique soit réglementée. AP