dimanche 26 août 2012

Les pétitions et AVAAZ - outil de propagande au service de la catatonie généralisée ...

Et oui, l'Oncle Paul va vraiment jusqu'au bout de sa pensée ...
«La catatonie est un syndrome psychiatrique s'exprimant à la fois dans la sphère psychique et motrice. Elle constitue une forme d'expression de la schizophrénie (schizophrénie hébéphrénocatatonique). Le Trésor de la langue française informatisé,TLFi, définit la catatonie comme une «forme de schizophrénie caractérisée par des périodes de passivité et de négativisme alternant avec des excitations soudaines». Sa description a été établie par Karl Ludwig Kahlbaum en 1874. Emil Kraepelin la définit comme une des formes de démence précoce, démence précoce qui est au demeurant l'ancêtre théorique de la schizophrénie». (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Catatonie).
Les Opérations psychologiques sont une partie de la guerre psychologique : à savoir l'utilisation de techniques psychologiques pour amener l'adversaire à penser qu'il est en position de faiblesse ou qu'il a intérêt à se rendre. C'est la guerre par les idées plutôt que par les armes matérielles. En juillet 2010, le département de la Défense des États-Unis abandonne ce terme, connu sous l’acronyme PSYOP et adopte celui pour Military Information Support Operations (MISO, Opérations de soutien à l'information militaire). (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rations_psychologiques).
"Celui qui maîtrise le passé, maîtrise également l'avenir. Celui qui maîtrise le présent, maîtrise aussi le passé". George Orwell (1903-1950)
Pour réussir le coup de propagande le plus spectaculaire, il s'agit d'influencer l'opinion publique jusqu'à ce que la masse des gens se sentent paralysés, tétanisés de peur, donc physiquement tirés dans tous les sens et intellectuellement dans un état d'esprit quasi-neurologique comparable à la catatonie.
Publié le 8 juin 1949, Nineteen Eighty-Four est communément considéré comme une référence du roman d'anticipation et de la dystopie moderne, voire de la science-fiction en général. Dans le plus célèbre texte de George Orwell (né Eric Blair), l'un des personnages, Syme, aborde la question de Newspeak (Novlangue), "C'est une belle chose, la destruction des mots," dit-il. En effet, pour contrôler la pensée populaire, on élimine des mots qui évoquent les idées que le Ministère de la Vérité (Miniver en novlangue) réprouve. Ce dont Syme et George Orwell parlent est la destruction des mots pour détruire des idées.
Mais les images parlent aussi bien que les mots. Sinon plus. Surtout dans un monde où, les rues se désertifient la soir avec les familles scotchées devant leurs postes de télé ou leurs écrans d'ordinateur et où, d'une part, les chiffres globaux sur l'analphabétisme cachent de fortes disparités nationales et, d'autre part, les systèmes de répression et les appareils judiciaires 'dégraissés' sont de plus en plus tributaires de, voire axés, sur la vidéosurveillance.
L'un des plus grands épouvantails de l'histoire - et l'inspiration de 1984 - est l'Union Sovietique de Josef Staline, maître passé de la désinformation et du lavage de cerveau. Néanmoins au début du XXe siècle, des techniques de propagande ont été effectivement codifiées et appliquées pour la première fois de manière 'scientifique' par l'essayiste Walter Lippmann et le conseil en relations publiques Edward L. Bernays. En combinant les idées de Gustave Le Bon et Wilfred Trotter sur la psychologie des foules, ce dernier - le double neveu de Sigmund Freud et vendeur de cigarette aux femmes comme symbole phallique (Les torches de la liberté) - devient pour ainsi dire l'égérie d'un certain Ministre du Reich à l’Éducation du peuple et à la Propagande. 
 Couverture du livre de Edward Louis Bernays
Ce n'est pas pour rien que l'oeuvre phare d'Edward L Bernays figurait dans la bibliothèque du Dr Joseph Goebbels. Pour faire entrer les USA côté alliés en 1917, il a fallu faire basculer une opinion américaine traditionnellement isolationniste vers l'interventionnisme. Le président Woodrow Wilson fit donc appel aux Comités pour l'information du public, dirigés par le journaliste George Creel, «privatisant» en effet la propagande de guerre.  Avec Walter Lippman et Edward L. Bernays au coeur du dispositif, la campagne de propagande de Creel - effectuée pendant six mois - fut si intense que le délire anti-allemand généré a impressionné beaucoup l'industrie américaine, qui découvrait ainsi les immenses ressources que l'on pouvait déployer pour influencer l'opinion publique. Edward L. Bernays inventa les termes d’esprit de groupe et d’ingénierie du consentement : des concepts importants en propagande appliquée.
Lord Ponsonby, un aristocrate anglais, socialiste et pacifiste, résuma ainsi les méthodes utilisées pendant le conflit - y compris par son propre pays :
Il faut faire croire
  1. que notre camp ne veut pas la guerre
  2. que l’adversaire en est responsable
  3. qu’il est moralement condamnable
  4. que la guerre a de nobles buts
  5. que l’ennemi commet des atrocités délibérées (pas nous)
  6. qu’il subit bien plus de pertes que nous
  7. que Dieu est avec nous
  8. que le monde de l’art et de la culture approuve notre combat
  9. que l’ennemi utilise des armes illicites (pas nous)
  10. que ceux qui doutent des neuf premiers points sont soit des traitres, soit des victimes des mensonges adverses (car l’ennemi, contrairement à nous qui informons, fait de la propagande).
A peine plus d'une vingtaine d'années plus tard la machine de guerre américaine - appuyée par Hollywood - déclencha un véritable torrent d'images et de mots - montrant le Japonais - parfois affublé de sobriquets racistes comme 'singe jaune' - comme une bête sauvage assoiffée de sang et de chair humaine fraîche. Comme le montre ce poster de propagande ci-dessous visant à susciter l'achat d'obligations pour financer l'effort de guerre aux USA. En effet l'envahisseur japonais - qui attaque la nation des États-Unis - y est présenté comme un prédateur sexuel assaillant une demoiselle en détresse.
Alors qu'à présent et avec le recul on sait que WS Churchill et FD Roosevelt étaient parfaitement conscients qu'une attaque comme celle de Pearl Harbour en 1941 fut imminente et que deux officiers britanniques : Frederick J Rutland (Cf. http://www.guardian.co.uk/uk/2000/nov/10/richardnortontaylor) et William Forbes-Sempill, 19th Lord Sempill (Cf. http://en.wikipedia.org/wiki/William_Forbes-Sempill,_19th_Lord_Sempill) ont agi comme espions pour que la marine impériale japonaise puisse développer la technologie des forces de frappe aéronavales nécessaire pour rivaliser celles de la Royal Navy et de l'US Navy.


"La Russie tombe progressivement sous l'emprise d'une nouvelle autocratie", selon AVAAZ. Vu l'histoire stalinienne cela ne risque pas de tomber dans l'oreille d'un sourd ! (Cf. infra). Mais pourquoi  AVAAZ s'attaque-t-il à la Russie en ce moment ? Parce qu'autant que leur campagne mensongère contre la Libye de Mouammar Kadhafi a réussi - celle d'AVAAZ contre la Syrie de Bachar Al-Assad échoue de façon lamentable. Or comme la Syrie et l'Iran sont soutenus par la diplomatie russe et chinoise ... comme par hasard. Or c'est quoi 'cette nouvelle autocratie" qui serait apparemment exclusivement russe ? 
En examinant certaines archives, on s'aperçoit que de très nombreux peuples - dont ceux de Palestine, de l'Indochine, du Bangladesh et du Timor Oriental - ont particulièrement souffert des tractations de Henry Kissinger comme Secrétaire d'Etat et que d'autres font autant avec son successeur soit une dénommée Hillary Clinton. En plus après avoir actionné - par voie de la CIA et de ses collaborateurs et concurrents européens - les leviers de plusieurs guerres 'humanitaires' (Yougoslavie - visant à déstabiliser encore plus la Russie -  ou Ruanda, Congo, Irak, Libye etc. - pour mettre la main sur les richesses minérales) on imagine mal que les gens soient dupes quant aux dossiers 'politiques étrangères' et "droits de l'homme' concernant l'Oncle Sam. 
C'est pourquoi AVAAZ n' pas pris fait et cause pour défendre Lynne Stewart qui a passé sa vie à défendre des défavorisés. Il s'agit de l'avocate et activiste qui - à 72 ans - voit sa peine de prison prolongée de 10 ans sous le régime de Barack Hussein Obama [1] Lynne Stewart est-elle trop vieille et pas assez glamour ?  http://www.reopen911.info/News/2012/07/06/lavocate-et-activiste-lynne-stewart-72-ans-voit-sa-peine-de-prison-prolongee-de-10-ans/ ?
AVAAZ dit (Cf. ci-après) que 'les mouvements populaires sont le meilleur moyen de combattre la corruption et la poigne de fer des gouvernements' et que 'le monde entier a les yeux rivés sur la répression en Russie en ce moment'. Notre monde a aussi vu le Patriot Act, le système électoral américain, le bain de sang au Moyen Orient et en Asie Centrale ou ailleurs et l'hystérie collective qu'exporte les USA depuis 9/11 pour conforter leur paranoïa liberticide.
AVAAZ n'évoque pas les frappes par des drones américains et britanniques dirigés à partir des écrans de Creech Air Force Base in Nevada, autorisés pour espionner - ou pour tuer - des centaines de civils en Afghanistan, Irak, Libye, Pakistan, Somalie, Yemen, aux Philippines et même en Turquie ... [2]
AVAAZ cible la Russie - et plus tard ce sera la tour de la Chine - parce qu'elles résistent à l'hégémonie anglo-américaine et l'OTAN a grand besoin de salir et détruire l'image de ces pays. Les oligarches occidentaux anglophones sément donc leur vision très partielle de l'histoire avec l'aide d'AVAAZ ...
Ils oublient justement l'histoire coloniale des USA et de la Grande Bretagne.  'Notre siècle des mensonges' ne raconte jamais comment le petit archipel puis le continent nord-américain furent phagocytés par le capitalisme féodal et prédateur de cette Angleterre héritée des Anglo-Normands. Ils passent sous silence l'emprise autocratique et «la politique impériale» dénoncée par Gore Vidal, critique que les journalistes commerciaux français n'évoquent jamais ...
La Libye de Mouammar Kadhafi, la Syrie de Bachar Al-Assad; la Russie de Vladimir Poutine, la Chine de Hu Jintao ne sont surtout pas les références en termes des droits universels et inaliénables. Mais elles ne nous ont pas menacé avec une culture violente et nihiliste et ne nous attaquent pas avec des OGM,et une agriculture hautement mortifère ... Or une grande partie de cette crispation totalitaire est le résultat de la politique étrangère de Washington.
C'est étrange qu'à part signer des pétitions ou soutenir parfois les Faucheurs Volontaires, si peu de monde s'offusque de l'aggression perpetrée contre leur alimentation et leur culture en permanence par un modèle inspiré par un seul pays en Amérique du Nord et ça depuis que les empires européens ont passé la main. Docilement les gens vont au supermarché acheter leurs aliments animaux bourrés de résidus d'herbicides et de l'ADN issu du génie génétique.
Si en France comme dans d'autres pays européens les jeunes ont besoin de développer une capacité de résistance et pourraient bien le faire davantage si la crise financière et la recherche d'un emploi stable ne les prenaient pas autant à la gorge, la situation est plus dramatique dans les pays anglophones. 
Car pour analyser la donne politique et faire surgir autour de soi le recul nécessaire pour contrecarrer la propagande, il faut un minimum de connaissances en histoire. Ce que le réseau STEM (Science Technology Engineering and Mathematics) cherche à diminuer de manière drastique. La référence anglaise  en Wikipedia ne nous informe pas tellement de ce qui se passe sous l'égide de STEM (Cf. http://en.wikipedia.org/wiki/STEM_fields) et c'est encore pire en français (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/STEM). Car s'agissant de garder la dominance technologique occidentale, STEM prévoit à terme l'ELIMINATION de  toute dimension culturelle qui risque de gêner la PENSEE UNIQUE. Comment cela ? En planifiant partout la privatisation de l'enseignement publique et en supprimant carrément l'histoire comme matière d'étude du programme scolaire en Grande Bretagne notamment. Cela pour commencer !
A dessein - une volonté - que combattent des syndicalistes britanniques - de fabriquer une nouvelle génération de laboratins à l'esprit malléable et de persuasion atlantiste qui n'auront pas le moindre réflexe de compréhension analytique qui ne sort pas d'une éprouvette. Derrière tout cela : Lord Sainsbury, Baron of Turville (Cf. http://www.ambafrance-uk.org/Election-historique-et-disputee-de), pourfendeur de l'éducation nationale, ancien ministre de science et technologie, mécène millardaire qui a financé les campagnes électorales du criminel de guerre Anthony Charles Lynton Blair et dont la Fondation Gatsby coopère avec d'autres marchands de nécrotechnologies, comme USAID, JP Morgan Bill et Mélinda Gates ou Rockefeller, notamment en Afrique [3] .
[1] La justice américaine s’est intéressée au cas de Lynne Stewart seulement après le 11 septembre 2009. Rappelons que sa seule faute est d'avoir contrevenu aux mesures administratives spéciales (Special Administrative Measures, SAM) du bureau américain des prisons (US Bureau of Prisons). Elle avait été obligée de signer ces mesures pour pouvoir défendre le Cheik Omar-Abdel Rahman. Les SAM sont inconstitutionnels : elles violent le Premier Amendement ainsi que le Sixième Amendement de la Constitution américaine selon lequel, tout accusé a droit à un avocat et à être jugé par un jury d’État impartial dans l’État même où le crime a été commis et seulement pour ce crime. L'Administration Clinton n'a pas considéré Lynne Stewart comme une terroriste et une traître. À l’époque, son cas a simplement été considéré comme une faute administrative. Lynne Stewart a reçu une lettre à cet effet, et n’a pas pu rendre visite à son client pendant quelque temps. Puis, elle a pu reprendre ses visites au Cheik en prison et poursuivre son travail d’avocate. Ce n’est que le 9 avril 2002 qu’elle a été arrêtée à son domicile par le FBI, quelques mois après les évènements du 11 septembre 2001 et dans un climat d’hystérie collective. Le soir de son arrestation, John Ashcroft, ministre de la Justice des États-Unis, est allé à l’émission populaire de David Letterman, Late Night Show, et a déclaré à toute l’Amérique que Lynne Stewart était une traître à la nation. (Cf. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16254).
[2] Drones detach us from reallity of war by Paul J. Nyden (Cf. http://wvgazette.com/Opinion/OpEdCommentaries/201207270163)
[3] USAID and Impact Investors Capitalize new Equity Fund for East African Agribusinesses (Cf. http://www.rockefellerfoundation.org/news/press-releases/usaid-impact-investors-capitalize-new).

Aucun commentaire: