Et oui, l'Oncle Paul va vraiment jusqu'au bout de sa pensée ...
«La catatonie est un syndrome psychiatrique
s'exprimant à la fois dans la sphère psychique et motrice. Elle constitue une
forme d'expression de la schizophrénie (schizophrénie
hébéphrénocatatonique). Le Trésor de la langue
française informatisé,TLFi, définit la catatonie comme une «forme de
schizophrénie caractérisée par des périodes de passivité et de négativisme
alternant avec des excitations soudaines». Sa description a été établie par Karl
Ludwig Kahlbaum en 1874. Emil Kraepelin la définit comme une des formes de
démence précoce, démence précoce qui est au demeurant l'ancêtre théorique de la
schizophrénie». (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Catatonie).
Les Opérations psychologiques sont une
partie de la guerre psychologique : à savoir l'utilisation de
techniques psychologiques pour amener l'adversaire à penser qu'il est en
position de faiblesse ou qu'il a intérêt à se rendre. C'est la guerre par les
idées plutôt que par les armes matérielles. En juillet 2010, le département de
la Défense des États-Unis abandonne ce terme, connu sous l’acronyme PSYOP et
adopte celui pour Military Information Support Operations (MISO, Opérations de
soutien à l'information militaire). (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rations_psychologiques).
"Celui qui maîtrise le passé,
maîtrise également l'avenir. Celui qui maîtrise le présent,
maîtrise aussi le passé". George Orwell
(1903-1950)
Pour réussir le coup de propagande
le plus spectaculaire, il s'agit d'influencer l'opinion publique jusqu'à ce que
la masse des gens se sentent paralysés, tétanisés de peur, donc
physiquement tirés dans tous les sens et intellectuellement dans
un état d'esprit quasi-neurologique comparable à la catatonie.
Publié
le 8 juin 1949, Nineteen Eighty-Four est
communément considéré comme une référence du roman d'anticipation et de la
dystopie moderne, voire de la science-fiction en général. Dans le plus
célèbre texte de George Orwell (né Eric Blair), l'un des personnages, Syme,
aborde la question de Newspeak (Novlangue), "C'est une belle chose, la
destruction des mots," dit-il. En effet, pour contrôler la pensée
populaire, on élimine des mots qui évoquent les idées que le Ministère de la
Vérité (Miniver en novlangue) réprouve. Ce dont Syme et George Orwell
parlent est la destruction des mots pour détruire des idées.
Mais les images parlent aussi bien que les mots.
Sinon plus. Surtout dans un monde où, les rues se désertifient la soir avec
les familles scotchées devant leurs postes de télé ou leurs écrans d'ordinateur
et où, d'une part, les chiffres globaux sur l'analphabétisme
cachent de fortes disparités nationales et, d'autre part, les
systèmes de répression et les appareils judiciaires 'dégraissés' sont
de plus en plus tributaires de, voire axés, sur la
vidéosurveillance.
L'un des plus grands épouvantails de l'histoire -
et l'inspiration de 1984 - est l'Union Sovietique de Josef Staline, maître
passé de la désinformation et du lavage de cerveau. Néanmoins au début du
XXe siècle, des techniques de propagande ont été
effectivement codifiées et appliquées pour la première fois de manière
'scientifique' par l'essayiste Walter Lippmann et le conseil en relations
publiques Edward L. Bernays. En combinant les idées de Gustave Le Bon et Wilfred
Trotter sur la psychologie des foules, ce dernier - le double neveu de Sigmund
Freud et vendeur de cigarette aux femmes comme symbole phallique (Les torches de
la liberté) - devient pour ainsi dire l'égérie d'un certain Ministre du
Reich à l’Éducation du peuple et à la Propagande.
Couverture du livre de Edward Louis Bernays
Ce n'est pas pour rien que l'oeuvre phare d'Edward
L Bernays figurait dans la bibliothèque du Dr Joseph Goebbels. Pour faire entrer les USA côté alliés en 1917, il a
fallu faire basculer une opinion américaine traditionnellement
isolationniste vers l'interventionnisme. Le président Woodrow
Wilson fit donc appel aux Comités pour l'information du public, dirigés par
le journaliste George Creel, «privatisant» en effet la propagande de
guerre. Avec Walter Lippman et Edward L. Bernays au coeur du
dispositif, la campagne de propagande de Creel - effectuée pendant six mois
- fut si intense que le délire anti-allemand généré a impressionné beaucoup
l'industrie américaine, qui découvrait ainsi les immenses ressources que l'on
pouvait déployer pour influencer l'opinion publique. Edward L.
Bernays inventa les termes d’esprit de groupe et d’ingénierie du
consentement : des concepts importants en propagande appliquée.
Lord Ponsonby, un aristocrate anglais,
socialiste et pacifiste, résuma ainsi les méthodes utilisées pendant le conflit
- y compris par son propre pays :
Il faut faire croire
- que notre camp ne veut pas la guerre
- que l’adversaire en est responsable
- qu’il est moralement condamnable
- que la guerre a de nobles buts
- que l’ennemi commet des atrocités délibérées (pas
nous)
- qu’il subit bien plus de pertes que
nous
- que Dieu est avec nous
- que le monde de l’art et de la culture approuve
notre combat
- que l’ennemi utilise des armes illicites (pas
nous)
- que ceux qui doutent des neuf premiers points sont
soit des traitres, soit des victimes des mensonges adverses (car l’ennemi,
contrairement à nous qui informons, fait de la propagande).
A peine plus d'une vingtaine d'années plus
tard la machine de guerre américaine - appuyée par Hollywood - déclencha un
véritable torrent d'images et de mots - montrant le Japonais - parfois affublé
de sobriquets racistes comme 'singe jaune' - comme une bête sauvage assoiffée de
sang et de chair humaine fraîche. Comme le montre
ce poster de propagande ci-dessous visant à susciter l'achat d'obligations
pour financer l'effort de guerre aux USA. En effet l'envahisseur japonais - qui
attaque la nation des États-Unis - y est présenté comme un prédateur sexuel
assaillant une demoiselle en détresse.
"La Russie tombe progressivement sous
l'emprise d'une nouvelle autocratie", selon AVAAZ. Vu l'histoire
stalinienne cela ne risque pas de tomber dans l'oreille d'un sourd ! (Cf.
infra). Mais pourquoi AVAAZ s'attaque-t-il à la Russie en ce moment ?
Parce qu'autant que leur campagne mensongère contre la Libye de Mouammar
Kadhafi a réussi - celle d'AVAAZ contre la Syrie de Bachar Al-Assad
échoue de façon lamentable. Or comme la Syrie et l'Iran sont soutenus par la
diplomatie russe et chinoise ... comme par hasard. Or c'est quoi 'cette
nouvelle autocratie" qui serait apparemment exclusivement russe ?
En examinant certaines archives, on
s'aperçoit que de très nombreux peuples - dont ceux de Palestine, de
l'Indochine, du Bangladesh et du Timor Oriental - ont particulièrement souffert
des tractations de Henry Kissinger comme Secrétaire d'Etat et que d'autres font
autant avec son successeur soit une dénommée Hillary Clinton. En plus après
avoir actionné - par voie de la CIA et de ses collaborateurs et concurrents
européens - les leviers de plusieurs guerres
'humanitaires' (Yougoslavie - visant à déstabiliser encore plus
la Russie - ou Ruanda, Congo, Irak, Libye etc. - pour
mettre la main sur les richesses minérales) on imagine mal que les gens
soient dupes quant aux dossiers 'politiques étrangères' et "droits de
l'homme' concernant l'Oncle Sam.
C'est pourquoi AVAAZ n' pas pris fait et
cause pour défendre Lynne Stewart qui a passé sa vie à défendre des défavorisés.
Il s'agit de l'avocate et activiste
qui - à 72 ans - voit sa peine de prison prolongée de 10
ans sous le régime de Barack Hussein Obama [1] Lynne Stewart est-elle trop
vieille et pas assez glamour ? http://www.reopen911.info/News/2012/07/06/lavocate-et-activiste-lynne-stewart-72-ans-voit-sa-peine-de-prison-prolongee-de-10-ans/ ?
AVAAZ dit (Cf. ci-après) que 'les mouvements
populaires sont le meilleur moyen de combattre la corruption et la poigne de fer
des gouvernements' et que 'le monde entier a les yeux rivés sur la répression en
Russie en ce moment'. Notre monde a aussi vu le Patriot Act, le système
électoral américain, le bain de sang au Moyen Orient et en Asie Centrale ou
ailleurs et l'hystérie collective qu'exporte les USA depuis 9/11 pour
conforter leur paranoïa liberticide.
AVAAZ n'évoque pas les frappes par des drones
américains et britanniques dirigés à partir des écrans de Creech Air
Force Base in Nevada, autorisés pour espionner - ou pour tuer - des
centaines de civils en Afghanistan, Irak, Libye, Pakistan, Somalie, Yemen,
aux Philippines et même en Turquie ... [2]
AVAAZ cible la Russie - et plus tard ce sera
la tour de la Chine - parce qu'elles résistent à l'hégémonie
anglo-américaine et l'OTAN a grand besoin de salir et détruire l'image de
ces pays. Les oligarches occidentaux anglophones sément donc leur
vision très partielle de l'histoire avec l'aide d'AVAAZ ...
Ils oublient justement l'histoire coloniale
des USA et de la Grande Bretagne. 'Notre siècle des mensonges' ne
raconte jamais comment le petit archipel puis le continent
nord-américain furent phagocytés par le capitalisme féodal et prédateur de cette
Angleterre héritée des Anglo-Normands. Ils passent sous silence l'emprise
autocratique et «la politique impériale» dénoncée par Gore Vidal,
critique que les journalistes commerciaux français n'évoquent jamais ...
La Libye de Mouammar Kadhafi, la Syrie de
Bachar Al-Assad; la Russie de Vladimir Poutine, la Chine de Hu Jintao ne sont
surtout pas les références en termes des droits universels et inaliénables.
Mais elles ne nous ont pas menacé avec une culture violente et nihiliste et ne
nous attaquent pas avec des OGM,et une agriculture hautement mortifère ...
Or une grande partie de cette crispation totalitaire est le résultat de la
politique étrangère de Washington.
C'est étrange qu'à part signer des pétitions
ou soutenir parfois les Faucheurs Volontaires, si peu de
monde s'offusque de l'aggression perpetrée contre leur alimentation et leur
culture en permanence par un modèle inspiré par un seul pays en Amérique du
Nord et ça depuis que les empires européens ont passé la main. Docilement
les gens vont au supermarché acheter leurs aliments animaux bourrés de
résidus d'herbicides et de l'ADN issu du génie génétique.
Si en France comme dans d'autres pays européens les
jeunes ont besoin de développer une capacité de résistance et
pourraient bien le faire davantage si la crise financière et la recherche d'un
emploi stable ne les prenaient pas autant à la gorge, la situation
est plus dramatique dans les pays anglophones.
Car pour analyser la donne politique et faire
surgir autour de soi le recul nécessaire pour contrecarrer la
propagande, il faut un minimum de connaissances en histoire. Ce que le
réseau STEM (Science Technology Engineering and
Mathematics) cherche à diminuer de manière drastique. La référence
anglaise en Wikipedia ne nous informe pas tellement de ce qui se passe
sous l'égide de STEM (Cf. http://en.wikipedia.org/wiki/STEM_fields)
et c'est encore pire en français (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/STEM).
Car s'agissant de garder la dominance technologique occidentale, STEM prévoit à
terme l'ELIMINATION de toute dimension
culturelle qui risque de gêner la PENSEE UNIQUE. Comment cela ? En planifiant
partout la privatisation de l'enseignement publique et en supprimant
carrément l'histoire comme matière d'étude du programme scolaire en Grande
Bretagne notamment. Cela pour commencer !
A dessein - une volonté - que combattent des syndicalistes
britanniques - de fabriquer une nouvelle génération de laboratins à
l'esprit malléable et de persuasion atlantiste qui n'auront pas le moindre
réflexe de compréhension analytique qui ne sort pas d'une éprouvette.
Derrière tout cela : Lord Sainsbury, Baron of Turville (Cf. http://www.ambafrance-uk.org/Election-historique-et-disputee-de), pourfendeur de l'éducation nationale, ancien ministre de
science et technologie, mécène millardaire qui a financé les campagnes
électorales du criminel de guerre Anthony Charles Lynton Blair et dont
la Fondation Gatsby coopère avec d'autres marchands de
nécrotechnologies, comme USAID, JP Morgan Bill et Mélinda Gates ou
Rockefeller, notamment en Afrique [3]
.
[1] La justice
américaine s’est intéressée au cas de Lynne Stewart seulement après le 11
septembre 2009. Rappelons que sa seule faute est d'avoir contrevenu aux mesures
administratives spéciales (Special Administrative Measures, SAM) du bureau
américain des prisons (US Bureau of Prisons). Elle avait été obligée de signer
ces mesures pour pouvoir défendre le Cheik Omar-Abdel Rahman. Les SAM sont
inconstitutionnels : elles violent le Premier Amendement ainsi que le Sixième
Amendement de la Constitution américaine selon lequel, tout accusé a droit à un
avocat et à être jugé par un jury d’État impartial dans l’État même où le crime
a été commis et seulement pour ce crime. L'Administration Clinton n'a pas
considéré Lynne Stewart comme une terroriste et une traître. À l’époque, son cas
a simplement été considéré comme une faute administrative. Lynne Stewart a reçu
une lettre à cet effet, et n’a pas pu rendre visite à son client pendant quelque
temps. Puis, elle a pu reprendre ses visites au Cheik en prison et poursuivre
son travail d’avocate. Ce n’est que le 9 avril 2002 qu’elle a été arrêtée à son
domicile par le FBI, quelques mois après les évènements du 11 septembre 2001 et
dans un climat d’hystérie collective. Le soir de son arrestation, John Ashcroft,
ministre de la Justice des États-Unis, est allé à l’émission populaire de David
Letterman, Late Night Show, et a déclaré à toute l’Amérique que Lynne Stewart
était une traître à la nation. (Cf. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16254).