samedi 2 janvier 2010

Tchernobyl apicole

Donc ce soir un message reçu de l'Oncle Paul le 14/12/2009 que je n'avais pas encore trouvé le temps de lire ...
Dans ce document en pièce-jointe sur le Tchernobyl apicole, je devine la patte - la main d'expert - de notre ami de Langon ! Quel boulot monstre !! Félicitations à Philippe !!!
Il faut le lire pour les nombreuses pistes d'action qui en découlent. Car nous avons à noter qu'il s'agit d'une analyse qui date déjà de décembre 2007, que le 15 novembre 2007 Michel Barnier a installé le "comité d’orientation du plan de réduction de l’usage des pesticides", lui demandant de faire des propositions d’un plan qui se déclinerait selon deux axes forts :
  • réduction de 50% de l’usage des pesticides dans un délai de 10 ans, en veillant à ce que les agriculteurs ne soient jamais laissés sans solutions de substitution.

  • la suppression des 53 molécules les plus dangereuses

Aujourd'hui faisons le bilan, deux ans plus tard par rapport à la réponse donnée par les autoritées françaises et européennes jusqu'ici. Deux indices seulement : Luc Guyau, président de la FAO ; Monsanto qui reclame 1,3 millions d'€uros en dommages et intérêts aux 57 Faucheurs Volontaires d'une parcelle de maïs OGM supposée insecticide/tolérante au Roundup (MON810 + NK603 + MON 89034?) ; mais on ne sait toujours pas ce qui a été neutralisé à Poinville en août 2007... Or au lieu de développé la bio ... Le HVE arrive avec une nouvelle mouture de l'agricultire raisonnée du réseau FARRE/UIPP ...

25 novembre 2009: Et voilà le faux bio (texte récupéré chez : http://www.biovignal.fr/breve.php3?id_breve=639

Les français veulent du bio ? Ils auront du « HVE », pour « agriculture à Haute Valeur Environnementale ». Un nouveau concept que cherche à nous vendre notre ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire. En décodé, ça veut dire lever le pied sur les pesticides, la consommation d’eau et d’énergie…

En 2002, on nous avait déjà fait le coup avec « l’agriculture raisonnée ». Un flop. C’est pourquoi on nous remet le couvert avec le HVE, et toujours la même idée derrière la tête : faire de l’ombre au « bio », dont le consommateur raffole. À tel point qu’avec à peine 2,1 % des surfaces agricoles on est obligé de remplir les chariots à coup de fruits, de légumes ou de céréales pour moitié importés.

Il y a deux ans pourtant, le ministre de l’Agriculture d’alors, Michel Barnier, nous annonçait que d’ici à 2012, 6 % des champs seraient plantés en bio. Une promesse reprise tambour battant pas le Grenelle de l’environnement. Or, non seulement l’agriculture bio « made in France » est toujours dans les choux, mais elle a été carrément oubliée dans le projet de loi de modernisation agricole.

« 650 millions d’euros d’aide et 1 milliard d’euros de prêts bonifiés devraient ainsi pleuvoir sur l’agriculture intensive, sans une seule goutte pour les producteurs bio », s’énerve le président de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (Fnab). Une partie de la cagnotte sera en revanche utilisée pour encourager les agriculteurs à se faire certifier « Haute Valeur Environnementale ».

Objectif affiché : la moitié des fermes estampillées HVE en 2012. Le ministère de l’Agriculture est tellement fier de sa trouvaille qu’il en donne un aperçu sur son site. On apprend ainsi que « le dispositif s’articule selon trois niveaux ». Le premier « correspond au respect des exigences environnementales de la conditionnalité » ( !). Le deuxième « s’appuie sur des obligations de moyens, correspondant à des exigences figurant dans un référentiel, et s’articule avec les démarches existantes, qu’elles oient sectorielles, horizontales, territoriales ou liées à la certification de produits » ( !).

Et le troisième est tout aussi limpide et signifiant ! De là à penser que les carottes bio sont cuites…

Le Canard Enchaîné N° 4647 du 18 novembre 2009

Cf. aussi article de Richard Marietta (Président) : 05 63 55 91 42 et Guy Kastler (chargé de mission) : 06 03 94 57 21

naturetprogrès.org Fédération de consommateurs et de professionnels bio depuis 1964

LA CERTIFICATION HVE : HAUTE VALEUR CONTRE L’ENVIRONNEMENT (Le non-sens de la certification HVE)

Après les députés, les sénateurs s’apprêtent à instaurer avec la loi Grenelle II une nouvelle certification des exploitations agricoles. Ce label « Haute Valeur Environnementale » (HVE), pensé loin des réalités quotidiennes de terrain, ne reflètera pas la qualité des démarches véritablement respectueuses de l’environnement. Avec trois niveaux de contraintes différents, dont les deux premiers se contentent de qualifier le respect de la réglementation générale, le nouveau label Haute Valeur Environnementale va avant tout ajouter de la confusion (...)

lire la suite de l'article




Le message qu'avait reçu l'oncle Paul et qui avait motivé l'envoi du sien :

Bonjour,

Hier jeudi 10 décembre, quelques apiculteurs du SAPB (Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne) ont participés à une réunion de travail dans les locaux de Cohérence à Lorient.

Nous avons échangé avec Marc Pouvreau, sur la pertinence d’un travail approfondi en commun (avec différentes associations membres de Cohérence) pour mieux communiquer sur les nouvelles molécules que sont les néonicotinoïdes.

Ces molécules, arrivés il y une petite quinzaine d’années, constituent pour de nombreux apiculteurs la raison principale de leurs problèmes.

Si quelques milliardièmes de grammes suffisent à tuer les abeilles, ces néonicotinoïdes sont aussi parmi les matières actives les plus toxiques pour l’homme (DJA = 0,2µg/ kg p.c./ jour).

Mais bien qu’il s’agisse des insecticides des plus toxiques et des plus persistants qui soient, de surcroît les plus usités à l’échelle du monde, il est pour le moins surprenant que ces insecticides ne sont que très exceptionnellement recherchés à l’occasion de monitorings environnementaux.

Vous trouverez ci-joint un dossier, réalisé il y a 2 ans pour le Ministère de l’agriculture, mais de plus en plus d’actualité, car ces insecticides « traitements de semences » sont malheureusement de plus en plus utilisés. A cela plusieurs raisons :

- On n’attend pas de voir le parasite sur la plante : c’est la graine qui est enrobée, ce qui fait un potentiel de surfaces décuplé, et des chiffres d’affaires qui se comptent par centaines de millions d’euros…

- Les chiffres d’affaires générés justifient un matraquage publicitaire, avec des arguments partisans et mensongers, des graphiques trompeurs. A 75€ de plus à L’ha pour le Cruiser par exemple, le résultat économique sera en général négatif pour l’agriculteur… mais jackpot pour Syngenta…

- Les graines sont enrobées à l’usine… l’agriculteur n’a plus à sortir son pulvérisateur… réputé ternir l’image de marque de l’agriculture.

Vous remerciant de prendre quelques minutes pour la lecture du dossier joint, nous attendons vos suggestions pour la constitution d’un groupe de travail sur ces poisons extrêmes.

Pour le SAPB,

José Nadan


Aucun commentaire: