lundi 10 mars 2008

L'Oncle Paul appelle à la résistance

RESISTANCE CIVILE FACE A MONSANTO ET A L'ETAT VOYOU

Premier producteur mondial des PCB et du DDT, Monsanto est à l'origine des pollutions particulièrement rémanentes. En 1960 Monsanto s'est lancé dans la production d’herbicides, substances qui mutilent et tuent aussi subrepticement - et de manière excessive et inexorable - les cellules d'innombrables êtres vivants. Sans faire un amalgame outre mesure - et je pèse mes mots - on peut soutenir que ce fleuron de l'industrie agrochimique exhibe un mépris de la vie humaine et de l'environnement comparable à celui des militaires ayant largué sur les civiles au Liban du Sud en 2006 un million de bombes à fragmentation, dont beaucoup sous forme des jouets d'enfant.

Si nous les Faucheurs Volontaires sommes inculpés par centaines pour "dégradation grave du bien d'autrui en réunion au préjudice de la SAS MONSANTO AGRICULTURE FRANCE", ce producteur de défoliants qui sont des armes chimiques de destruction massive n'est pas poursuivi, ni pour banalisation des pesticides, ni pour destruction du patrimoine naturel mondial, ni pour délabrement de l'outil du travail des paysans du monde entier avec ses semences xénobiotiques.

La pollution génétique est irreversible. Quant à ça, le discours de la l'ancien directeur de la Direction Régionale de l'Agriculture de la Forêt (DRAF) Bretagne Marc MICHEL (1) fut tout simplemernt un déni de la réalité en 2007. On croyait rêver. Mais je peux l'affirmer. Car j'y étais en septembre et en mi-octobre à ces rencontres à la DRAF et au SRPV. Nous vivons un sale temps. Un époque négationniste et mensongère. Beaucoup d'entre nous sommes habitués à entendre ce mélange de mensonge par omission, d'intox primaire, de propagande, de relations publiques. On baisse les bras...Par lassitude...

A noter que cette 'entreprise a été condamné à plusieurs reprises par la justice américaine. En 2002 le procès d'Anniston a mis en evidence que les dirigeants de la firme connaissaient les effets toxiques des PCB depuis les années trente et qu'ils ont mis en oeuvre les stratégies pour faire reculer jusqu'en 1971 voire en 1976 leur retrait du marché – activités de lobbying, collusion avec les agences réglementaires au niveau fédéral et régional. Avec la collusion des autorités britanniques cette production des Aroclor – nom anglais de ce qui a été vendu en France sous la marque Pyralène - a pu continuer dans l'usine de Newport au Pays de Galles jusqu'en 1977. Lors du procès six chefs d'accusation furent retenus par le jury à l'encontre de Solutia, Monsanto et du Groupe Pharmacia : négligence, destruction délibérée (wantonness) dissimulation de la vérité, atteinte aux droits d'autrui et "outrage" (Grunwald 2002b). Aucun dirigeant ou reponsable n'a fait de la prison ou payé les amendes, alors sue les victimes se chiffrent en centaines. En 1996 le procureur général de l'Etat de New York pursuit la firme pour publicité mensongère pour le Roundup. Pour stopper la procédure Monsanto a accepté de verser 50 000 dollars et de retirer les mentions "respecte l'environnement" et "biodégradable" des emballages. Monsanto fut l'objet de poursuites similaires en France de 2000 à 2007 à Lyon siège social de l'entreprise lenteurs de la justice française permettant à Monsanto d'écouler la marchandise avec les les mentions trompeuses pendant sept années de campagnes de publicité mensongère dans la presse et sur les ondes.

En janvier 2005, poursuivi aux Etats-Unis par la “Securities and Exchange Commission” (SEC) pour corruption Monsanto a dû accepter de payer une amende de 1,5 million de dollars (1 million dollars au Ministère de la Justice et 500 000 dollars au SEC). L’entreprise est accusée d’avoir versé un “paiement illégal” de 50 000 dollars à un responsable indonésien du ministère de l’Environnement pour faciliter l’adoption par l’Indonésie du coton transgénique. La société avait faussement comptabilisé la somme versée au responsable indonésien comme des “honoraires à un consultant”. La plainte mentionne aussi qu’entre 1997 et 2002, Monsanto a réalisé pour 700 000 dollars de paiements illicites à environ 140 employés du gouvernement indonésien et à leur famille. Le ministère de la Justice a par ailleurs nommé un expert qui pendant trois ans analysera les comptes de Monsanto. Les poursuites seront complètement abandonnées si la société ne commet pas d’infractions pendant cette période probatoire. Monsanto a introduit le coton transgénique en Indonésie en 2001, avant d’arrêter cette activité pour se consacrer à la vente d’herbicides et de semences traditionnelles. Les producteurs se plaignaient du manque de rentabilité de ces cultures.


Cf. Analyse du discours de Monsanto 1970-2002 Emmanuelle Champion mai 2004 http://www.irec.net/publications/417.pdf

(1) Marc MICHEL est aujourd'hui remplacé par Louis BIANNIC

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