samedi 15 mars 2008

Bourreaux, demandez l'asile à l'Italie ...

G8 - Gênes 2001
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Communiqué du porte-parole du Genoa Social Forum
suite aux réquisitions du procureur lundi 10 mars 2008
Origine / traduction
Franca (Attac - Reims)
Sent : Wednesday, March 12, 2008 12:16 AM
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Bonjour,
Lors du G8 de Gênes, les violences policières ont laissé des traces indélébiles.
45 membres de la police et du personnel pénitentiaire et médical ont été inculpés dans l'affaire Bolzaneto. Ci-dessous le communiqué du porte-parole du Genoa Social Forum suite aux réquisitions du procureur lundi 10 mars 2008.
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Communiqué de presse de Vittorio Agnoletto
à la fin de la réquisition du procureur de la République italienne
"A Bolzaneto, des représentants de l'Etat ont pratiqué la torture.
Mais ils sont "seulement" accusés d'abus dans l'exercice de leur fonction :
ils n'écoperont même pas d'un jour de prison.
Milan, 11 mars 2008 : "les témoignages de plus de 200 victimes des violences subies à la caserne de Bolzaneto ont confirmé les affirmations du mouvement de Gênes quant aux dramatiques " journées chiliennes" de 2001 : les forces de l'ordre et le personnel médical ont pratiqué (ou laissé faire par leurs collègues) de véritables tortures physiques et psychologiques sur les manifestants arrêtés" déclare Vittorio Agnoletto, porte parole du Genoa Social Forum pendant le G8 de Gênes.
" A ce drame vient s'ajouter cette mauvaise farce : de 1984 à 2001, les gouvernements italiens n'ont trouvé ni le temps, ni la volonté de faire une loi suivant la Convention de l'ONU contre la torture. Mais il y a pire, quand après les affaires graves de Gênes a commencé la discussion sur la loi, la proposition a été faite que le délit de torture ne soit reconnu qu'au cas où celle-ci serait réitérée ; comment peut-on dire que la torture infligée la première fois pourrait être tolérée !
Même sous le gouvernement Prodi, il n'a pas été possible de faire approuver par le Sénat une loi contre la torture.
Il en résulte qu'aujourd'hui, celui qui a torturé est et restera libre, sans faire un seul jour de prison; en fait, il y aura prescription pour tous les délits.
J'espère que ceux qui seront reconnus coupables seront au moins relevés de leur fonction, de police ou d'une quelque institution publique; et que, dans le cas du personnel médical impliqué, l'Ordre des médecins prendra les mesures qui s'imposent. Aucun italien ne peut confier sa sécurité et son salut entre les mains de ceux qui ont torturé.
Le torture, infligée à plus de 200 personnes, est ainsi comparée au délit d'abus dans l'exercice de ses fonction, délit grave pour un maire ou un magistrat qui profite de sa position, mais assortie d'une peine quasi ridicule au regard des dommages causés non seulement à la personne mais aussi à l'image de l'Etat, de la société toute entière.
Il est clair que les violences ont été autorisées et que tous ont au moins eu la garantie de l'impunité".

Vittorio Agnoletto,
porte-parole du Genoa Social Forum
pendant le G8 de Juillet 2001.

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