dimanche 26 avril 2009

Mort d'un anarchiste

Adieu Diego, anarchiste espagnol

Diego Abel Paz est mort au début avril à Barcelone.
Paz, dont le vrai nom était Diego Camacho, était connu pour quelques livres à la gloire des anarchistes espagnols dont il était et surtout pour sa biographie de Buenaventura Durruti, le leader de légende des Nosotros, le groupe des noirs et rouges le plus actif des années 30 et le premier chef du front d'Aragon, tué à Madrid en novembre 1936...
Abel Paz avait 88 ans ou à peu près.

Et il avait été le héros d'un beau documentaire de Frédéric Goldbronn, Diego, qui sera présenté le 29 mai aux Ateliers Varan à Paris lors d'une soirée hommage avec Jean-Louis Comolli et bien d'autres personnes qui ont connu le dit Diego.

En hommage à ce bonhomme éruptif et attachant, héros de cinéma et auteur d'un livre légendaire, je joins à ce post un article que j'avais écrit il y a huit ans pour Libération. Voici:

Samedi 3 mars 2001, à Gérone, la section locale de la CNT, Confédération nationale du Travail organise un débat avec Abel Paz sur l'anarchisme. La réunion a lieu Carrer Rutlla dans un joli local de plain-pied, de style années 30, squatté par les libertaires du cru et surmonté d'un timide drapeau noir. A six heures et demie les participants au débat évacuent le café d'en face, le bar Pencil.
Ils sont dix-neuf, pratiquement tous ont entre vingt et trente ans, quelques-uns les oreilles percées de nombreux anneaux, une punk, deux garçons aux cheveux très longs, deux autres aux cheveux très courts, tous le visage sympathique. Mais cela ne fait pas grand monde en face d'Abel Paz, le biographe de Durruti.

Pour présenter le bonhomme, le vieux lutteur de 80 ans, qui fume ses cigarettes brunes à la chaîne dans son coin, pour présenter aussi l'histoire du mouvement, pour faire revivre pendant cinquante minutes laDiego jeune CNT-FAI de 1936, l'animateur a choisi de passer un film du français Frédéric Goldbronn: Diego, qui s'intitule ainsi parce que le véritable nom d'Abel Paz est Diego Camacho.
Ce très beau film très simple commence par une histoire que raconte Diego avec sa voix cassée d'Espagnol gros fumeur.

A la sortie de la prison en 1953, où il a passé de longues années, il va voir sa mère à Barcelone et l'emmène à Sitges, station balnéaire, proche de la capitale catalane. Il lui paie un week-end à l'hôtel, le premier de la vie de cette femme qui a toujours été pauvre, a fait des ménages, a élevé cinq fils dont quatre ont été tués. Diego se souvient de ces jours passés au bord de mer sous le soleil avec sa mère, de la surprise de celle-ci quand on a voulu lui servir le café au lit.

Paz dans le film raconte aussi comment seize ans plus tôt, sa vie du jeune homme né en 1921 à Almeria a changé. C'était le 18 juillet 1936. L'armée du Maroc vient de se soulever contre le gouvernement de front populaire. Tout le monde attend que les casernes de l'Espagne entière se rallient à ce pronunciamento. A Barcelone, sur la place Jaume 1er, celle où la mairie fait face au palais de la Generalitat, le gouvernement de Catalogne, Diego, jeune apprenti, manifeste avec des milliers d'autres anarcosyndicalistes. Ils réclament des armes pour se défendre contre le coup fasciste. On ne leur concède que de vagues promesses. Alors certains prennent les armureries d'assaut. D'autres allègent des gardes de nuit de leur pistolet. Et le 19 au matin, quand les troupes du général Goded sortent de la caserne de Pedralbes pour investir la ville au nom des généraux Franco, Mola, Sanjurjo, ils ont devant eux une foule très mal armée mais très en colère et décidée à en découdre. Sur les toits des tireurs canardent les uniformes à l'aide de fusils de chasse. L'élan est spontané. Il est ensuite canalisé par des meneurs de la Confédération nationale du travail, la grande centrale anarcosyndicaliste. Images

S'illustrent alors Francisco Ascaso (à droite), qui perdra la vie dans la journée en attaquant une caserne, Juan Garcia Oliver, qui va devenir le patron des milices de Catalogne et Buenaventura Durruti, le plus célèbre des combattants Autre durruti anarchistes (à gauche).
"Trois secondes suffisent parfois à donner un sens à une vie, là ce furent presque trois jours qui m'ont marqué à jamais comme ils ont marqué des centaines de milliers d'autres personnes." explique Abel Paz.
Le général Goded se rend. Barcelone est aux mains des ouvriers en armes. Il y aura évidemment des excès, des églises seront brulées, mais surtout la ville va apprendre la fraternité. Les barricades se fédèrent.
"Toutes n'étaient pas stratégiques, mais elles étaient importantes car elles demandent la participation de chacun. Ce fut de nouveau comme cela au Quartier latin en mai 68."
Dans un livre il a qualifié les barricades de drapeaux de pavé.
Elles ne seront abandonnées que pour permettre aux combattants de partir vers le front d'Aragon. Ils s'en iront avec le sourire, la fleur au fusil, avec un armement peu adapté derrière Buenaventura Durruti.
"J'ai demandé à partir moi aussi, mais on m'a refusé cet honneur. Tu n'es pas en âge de mourir m'a t-on dit. Tu es en âge de construire l'avenir..."
Et à Barcelone cet avenir se construit avec ferveur. Les transports publics sont remis en marche sans intervention d'une quelconque direction.
"Nous n'avions besoin d'aucun patron et nous le montrions, nous en étions particulièrement fiers." De nombreuses entreprises sont collectivisées. Paz-Camacho se souvient de l'ambiance incroyable qui régnait alors à Barcelone. Et dont Orwell devait lui aussi témoigner dans Hommage à la Catalogne: Orwell
"L'aspect saisissant de Barcelone dépassait toute attente. C'était bien la première fois dans ma vie que je me trouvais dans une ville où la classe ouvrière était en selle... Tout cela était étrange et émouvant...il y avait là un état de choses qui m'apparut sur le champ comme valant la peine qu'on se battit pour lui..."

Pour être à la hauteur de ces rêves qui semblent devenir réalité, Camacho et quelques copains créent une association, celle des Don Quichotte de l'idéal.
Bientôt sous la pression des Staliniens, ce Barcelone des coopératives et l'Aragon des collectivités paysannes ne seront plus qu'un souvenir. En mai 1937, la tension entre communistes et cénétistes est telle qu'une guerre civile dans la guerre civile éclate dans la capitale catalane. Barricades de nouveau. "J'avais un fusil mais je n'aurais pu tuer personne. J'ai tiré en l'air."
Les camarades de la Pasionaria n'auront pas ces états d'âme. Ils se débarrasseront des alliés des anarchistes, les Poumistes (du POUM, Parti ouvrier d'unification marxiste, organisation léniniste anti-stalinienne), assassineront Andreu Nin, leur dirigeant le plus célèbre. Ils bordureront ensuite tellement les anarchistes que leur rêve deviendra cauchemar. La défaite viendra bientôt pousser un camp révolutionnaire épuisé vers l'exil ou la mort.

En 1939, Abel Paz et quelques amis passent les Pyrénées et se retrouvent dans un camp de prisonniers, à Bram. C'est sur cette période que se termine le film de Frédéric Goldbronn.

Mais la vie de Paz a bien sûr continué. Il a repris la lutte, connu les prisons franquistes où il a lu beaucoup et qui furent un peu ses universités. Puis ce fut l'exil de nouveau.
En 1960, écrit-il plus tard, "je fus admis dans un sanatorium pour suivre un traitement, à cause d'une vieille lésion pulmonaire contactée lors de mes longues années de prison... dans le sanatorium, il y avait une excellente bibliothèque... La lecture m'avait toujours passionné... J'ai notamment lu tous les livres que comptaient la bibliothèque sur l'histoire de l'Espagne et plus particulièrement ceux à propos de la guerre civile. Je pus ainsi vérifier que l'unique version offerte au lecteur, de notre guerre, était la version stalinienne."
Une camarade à qui il se confie lui explique "que l'absence de livres contredisant la version stalinienne de la guerre d'Espagne était due à la pression des intellectuels proches ou membres du parti communiste sur les maisons d'édition".
Paz veut écrire alors l'histoire sous l'angle anarchiste, son amie lui conseille de plutôt travailler sur la biographie de Buenaventura Durruti.
"A cause du rôle que celui-ci avait joué dans l'histoire sociale de l'Espagne. Je suivis son conseil et à partir de ce moment je travaillai d'arrache-pied sur le sujet. Bien m'en prit de me hâter, car cela me permit de contacter des personnes très âgées, mortes depuis, lesquelles auraient emporté les secrets de leurs vies, clandestines la plupart du temps, dans leurs tombes."

Le film Pour écrire ce livre, Paz contacta des témoins au Mexique, à Cuba, au Pérou, en Argentine, en Uruguay, au Chili, en Allemagne, en Belgique, en Suède, en France et en Espagne. Le livre parut en 1972 chez un tout petit éditeur.

Après le film, on a allumé la lumière. Les jeunes ont posé des questions. Pas sur le passé illustre de la CNT, quand la confédération comptait des centaines de milliers de militants, 180 000 rien qu'à Barcelone en 1936. Aujourd'hui c'est un vieux souvenir. A Gérone, les dix-neuf présents en sont parfaitement conscients. Même trop.
"Que peut on faire? Les gens ne pensent qu'à rentrer chez eux, regarder la télévision. Ils ne discutent pas, n'écoutent pas ce que nous avons à leur dire. Ils sont esclaves mais aussi complices de leur esclavage", dit l'un.
"Et les ouvriers sont racistes", dit un autre, assis sous une affiche qui proclame la solidarité des jeunes Catalans avec les sans-papiers.
Eteignant un clope pour en allumer un autre, Abel Paz ne dira pas "de mon temps". Il sait combien l'époque a changé, et il veut redonner du cœur au ventre à ces petits.
"Quand vous allez au café, quand vous rencontrez des gens vous voyez bien qu'ils sont malheureux. Et vous savez bien aussi qu'ils le savent. Vous voyez bien que ce qui manque aujourd'hui entre les gens c'est la communication. C'est à vous de la rétablir. Quand les gens échangeront de nouveau sur leur vie, ils n'accepteront plus leur sort. Il faut discuter avec les gens, sans acrimonie, avec modestie. Rétablir la communication c'est important. Moi à Barcelone, quand je vais au bistrot, je m'assieds presque toujours à la table où il y a quelqu'un qui déjeune seul. Le serveur peut tiquer. S'il demande à la personne que je rejoins son avis, elle est toujours d'accord. Rompre la solitude des gens c'est déjà beaucoup. Parler de tout et de rien avec eux, c'est énorme.
Les jeunes libertaires présents écoutent avec étonnement ce grand-père leur donner quelques leçons de vie. Ils se mettent à discuter entre eux.
"On est trop dans la proclamation. Crier vive l'anarchie! comme cela, sans rien d'autre, c'est idiot. Il faut mettre des contenus concrets dans le slogan", dit l'un qui continue: "il faut cesser de seulement dénigrer, il faut proposer des choses."
Un type chevelu lui répond: "il faut quand même critiquer la société dans laquelle on vit. On ne peut pas laisser dire n'importe quoi."
Un autre explique. Dans mon village on est trois maçons, il y a deux céramistes, un charpentier. Il faudrait qu'on se constitue en coopérative. On se paierait pareil. Ce serait les semences d'une société débarrassée du capital.
Abel Paz demande aux jeunes si ils lisent, si ils lisent assez. La réponse de certains est négative. Images-1
"Je me demande comment on peut vivre sans livres. Comment on peut réfléchir sans dévorer des livres, des romans, des enquêtes, des livres d'histoire ou de philosophie. Tout est bon. Organiser un atelier de lecture avec discussion de certaines pages. Le sens critique est ce qui manque le plus en Espagne aujourd'hui. De tenter de le rétablir, c'est un acte révolutionnaire", dit il avant de s'allumer une autre cigarette.

Quatre jours plus tard, en fin de matinée, Abel Paz fumait encore un de ses ducados achetés dans un tabac du quartier de Gracia, son quartier. Dans son petit appartement d'un premier étage de la carrer Verdi aux murs recouverts d'affiches, catalanes, anarchistes, et de bibliothèques rustiques parfois boiteuses mais toujours surchargées de bouquins, il évoque la politique de la République au Maroc, le sujet de son dernier livre paru.
La cuestion de Marruecos y la Republica espanola raconte en effet un épisode peu connu de la guerre d'Espagne dont les conséquences auraient pu être majeures:
Dès juillet 36, la CNT avait l'intention de permettre aux Marocains de la zone espagnole (Ceuta, Mellilla, une partie du Rif) de déclarer leur indépendance. Cette initiative aurait eu le triple avantage: un, d'ouvrir un front à l'arrière des troupes franquistes ; deux, de les priver de leurs régiments de soldats maures et surtout de répandre le bon exemple, celui de la décolonisation en Afrique. Ce qu'Aurelio Fernandez, un des cénetistes chargés à l'époque de négocier ce nouveau cours, qualifiait vingt-cinq ans plus tard de "blessure mortelle infligée aux puissances colonisatrices" fut acceptée par le pouvoir catalan, dominé il est vrai par les anarcho-syndicalistes. Mais fut rejeté par les gouvernements de Madrid et plus Lago caballero personnellement par Largo Caballero (à droite).
"Objectivement le gouvernement républicain se fit complice des franquistes" dit Paz. "Et encore, Franco fut plus intelligent que les républicains. Dès qu'il comprit ce qui se tramait, il s'empressa de permettre aux élites marocaines de publier un journal en arabe, le premier jamais autorisé dans ces colonies. Et comme le Comité d'action marocain était des plus timorés, et qu'il avait compris qu'il fallait mieux collaborer avec ce camp qui savait ce qu'il voulait, cela lui suffit. Le gouvernement dirigé par les socialistes avait eu l'occasion, il l'avait laissé passer."
D'après Paz, les anarchistes étaient conscients de ce qui se pouvait se jouer là-bas. Ils se méfiaient depuis toujours de la France et de l'Italie. De ces classes ouvrières qui s'étaient laissés traitées en mineures par des partis marxistes. La stratégie des anarchistes espagnols était plus orientée vers l'Afrique du nord, vers Tetouan, Mellilla. Dès 1931, dès l'instauration de la république, la CNT avait facilité l'entrée des Maures dans les syndicats, en se battant sur le mot d'ordre à travail égal salaire égal entre immigrés et espagnols.
"La France n'était pas d'accord avec cette indépendance du Maroc. Elle avait peur que la liberté laissée au Maroc espagnol s'étende à son Maroc à elle puis à l'Algérie. Les Anglais avaient peur eux que les Palestiniens s'enhardissent.
Tous ils ont fait pression sur Largo Caballero, qui a donc commencé par refuser les propositions de la CNT
."
Abel Paz élargit le propos.
"Il faut quand même se souvenir que si Franco et ses amis se sont soulevés ce n'est pas parce qu'ils redoutaient ou détestaient la République. Il y avait parmi eux pas mal de républicains. C'est pour écraser un mouvement révolutionnaire qu'ils ont pris les armes. Et sur cette question ils avaient l'accord de beaucoup de monde pas seulement des nazis et des fascistes. Toutes les bourgeoisies du monde étaient contre la révolution en Espagne. L'avion rapide que Franco a pris des Canaries pour rejoindre ses troupes, c'est un avion anglais, que les Anglais ont livré.
"Il faut reprendre l'histoire de la guerre d'Espagne à zéro,
raconte encore Paz, en rompant avec la vision qu'ont imposée les gens de la gauche modérée et les staliniens. En oubliant tout ce qui existait avant la guerre d'Espagne, en calquant des problématiques issues de la Deuxième Guerre mondiale sur un confit qui était d'une autre espèce."
"Que ce se serait-il passé si le prolétariat français avait maintenu ses exigences, s'il n'avait pas abandonné ses occupations du printemps 36 ?
"
Les proces de moscou "Tout aurait sans doute changé. Même en URSS. Si Staline a frappé si fort cette année là, dans les fameux procès de Moscou c'est qu'il a senti le vent du boulet de la révolution passer très près."
"En Espagne, le système libéral avait failli et la question était Revolution ou Fascisme. Après la défaite, un chapitre de l'histoire du monde est définitivement clos. Un autre chapitre s'ouvre
."
Quand on lui pose une question sur le manque de mémoire historique des Espagnols, Paz répond que quarante ans de fascisme laissent obligatoirement des traces.
"La peur a longtemps été la compagne quotidienne des gens ici. Et ils la ressentent encore. Même les gosses de 18 ans qui n'ont rien connu de tout cela, ont hérité de ce patrimoine. Du coup les gens ne veulent plus rien savoir de leur passé et c'est tragique. Car sans passé il n'y a pas d'issue au présent."
Il raconte comment il y a peu de temps, les socialistes ont présenté une loi pour la réhabilitation des maquisards anti-franquistes et comment cette demande fut refusée par la majorité du Parti Populaire, le parti d'Aznar qui, au contraire, a célébré la mémoire d'un chef de la police du pays basque tué en 1967, sous Franco.
"Nous vivons encore dans l'esprit du franquisme", conclut Paz. "C'est d'ailleurs normal, puisque ceux qui nous dirigent aujourd'hui sont les enfants des vainqueurs de 1939 avec de l'argent en plus."
Tirant sur sa cigarette, le regard baissé dans on ne sait quelle remémoration du passé, le vieil homme ajoute:
"Certains jeunes d'aujourd'hui peuvent se dire anarchistes, essayer de réssusciter la CNT, ce n'est plus pareil. Il n'y a plus de presence anarchiste en Espagne. En 1977, un an après le rétablissement d'un certain nombre de libertés démocratiques en Espagne, la Confédération a organisé un grand rassemblement à Montjuic. il y avait 400 000 personnes. J'ai alors dit à Abad Santillan (dirigeant Abad de santillan historique de la CNT, à droite):
"Mes enfants c'est le moment de nous dissoudre, cela fera au moins un enterrement de première classe."
"Personne n'a compris ce que je disais. Et pourtant il était facile de comprendre que la CNT était morte en Espagne. Au moins si nous l'avions dissoute ce jour-là, c'eut été un coup surréaliste."
"Aujourd'hui les gens ne veulent pas entrer dans une organisation. Ils ne veulent pas dépendre de décisions prises par d'autres. Même la forme fédérative des anarchistes leur semble trop lourde. Et sans doute ont-ils raison. La crise des organisations qui touche aussi l'Etat est une crise essentielle. Et pourtant il existe un courant de pensée libertaire, fort notamment chez les intellectuels, mais il n'a rien à voir avec la CNT aujourd'hui."
Rue Verdi, pas loin de chez Paz, il y a une belle bodega avec des grands tonneaux vernis et des petites tables de bois, un petit local sympathique où l'ancien apprenti insurgé de juillet 1936 aime de temps en temps boire un verre. Parfois il se sent un peu seul. "Je n'ai plus d'amis par ici. Il n'y a plus que mon frère qui habite par là."
EDOUARD WAINTROP
Abel Paz, La cuestion de Marruecos y la republica espanola, fundacion de estudios libertarios Anselmo Lorenzo.
Abel Paz, Buenaventurra Durruti 1896-1936, Les éditions de paris, Max Chaleil, 500 pages, 148F


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