Le point d'interrogation à la fin du titre de cet article n'a strictement aucune autre utilité que de se demander quand la mesure sera (enfin) mise en place. Et encore, ne faudrait-il pas mieux aller jusqu'à la légalisation ? Et peut-être pas uniquement du cannabis ?
S'il faut couper l'herbe sous le pied des trafiquants, autant leur couper aussi le pavot, la coca ... qu'ils n'aient plus rien sous à se mettre sous la dent ;o))
La dépénalisation du cannabis pour lutter contre la délinquance ?
C'est la proposition du député PS Patrick Mennucci, soutenue notamment par Jean-Luc Mélenchon, après de nouvelles violences à Marseille. Un serpent de mer.
Le nouveau règlement de comptes à Marseille survenu samedi soir réactive le débat sur l'autorisation du cannabis. La fusillade qui a tué trois personnes et qui serait imputable à un trafic de drogue a poussé Patrick Mennucci, député PS des Bouches-du-Rhône, à relancer cette idée. "Nous avons dans notre pays 6 millions de consommateurs réguliers, 9 millions occasionnels et 17 millions qui ont déjà expérimenté le cannabis. Tant qu'un tel marché existera et demeurera dans l'illégalité, des groupes de malfaiteurs se battront pour le contrôler", explique-t-il à nos confrères de La Provence .
"L'État doit légaliser le cannabis, créer une filière et un monopole d'État et en assurer la distribution. Il s'agit de la seule solution pour priver ces réseaux de cette attractivité et de ces moyens financiers considérables", poursuit-il.
Mélenchon veut "briser les reins du trafic"
Dans une interview accordée à l'Agence France-Presse, le candidat malheureux à la mairie de Marseille développe son raisonnement, à une petite nuance près : il parle non plus de légalisation, mais de dépénalisation. "Rendez-vous compte : c'est 15 % des forces de police qui sont mobilisées sur le trafic de cannabis, c'est énorme", dit-il. "C'est pourquoi j'ai demandé au président de l'Assemblée nationale de mettre en place un groupe de travail (...) pour rouvrir le débat sur la dépénalisation du cannabis."
Invité dans Le Grand Jury RTL/ Le Figaro /LCI, Jean-Luc Mélenchon s'est lui aussi dit favorable à cette mesure. "À titre personnel, je suis pour la dépénalisation du cannabis. Ne serait-ce que pour briser les reins du trafic."
Cette proposition revient comme un serpent de mer. Défendue par certains à gauche - notamment chez les Verts -, Jean-Michel Baylet, actuellement ministre de l'Aménagement du territoire, en avait fait un argument de campagne lors des primaires citoyennes en 2011. Récemment, Julien Dray, proche de François Hollande et défenseur de la dépénalisation, a expliqué que terrorisme et trafic de drogue étaient intiment liés. "Le trafic de stupéfiants est devenu une industrie. On maintient une prohibition qui favorise le trafic", a-t-il assuré sur RTL prenant l'exemple du Canada qui a libéralisé le cannabis. Alors que la présidentielle se profile, les défenseurs de la dépénalisation arriveront-ils à imposer cette thématique dans la campagne ?
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