vendredi 16 mai 2008

Faisons le forcing avant le vote !!!

Puisqu'en fait de démocratie, c'est un déni pur et simple des droits les plus élémentaires que nous prépare le gouvernement comme vous pourrez le constater à la lecture de cette dépêche :


Tiré de

Les députés examineront le texte OGM mardi, et le Sénat jeudi
[2008-05-16 16:56]

PARIS (Reuters) - Le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) mis au point mercredi dernier par une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat sera soumis mardi aux députés et jeudi aux sénateurs pour son adoption définitive.

L'information, fournie par l'agenda du ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, a été confirmée vendredi après-midi de sources parlementaires.

Le texte de la CMP sera soumis mardi après-midi, à partir de16h15 aux députés et jeudi matin à partir de 9h30 aux sénateurs.

Du fait de l'examen de la CMP mardi après-midi, l'ouverture du débat sur le projet de loi constitutionnelle, précise-t-on au Palais-Bourbon, s'ouvrira non pas à 16h15 mais à 21h30, en séance de nuit.

A la surprise générale, les députés ont rejeté mardi dernier par 136 voix contre 135, le projet de loi en deuxième lecture après avoir adopté une motion de procédure défendue par l'opposition. Le gouvernement avait alors immédiatement décidé de convoquer une CMP afin que le texte puisse être examiné dans les meilleurs délais.

La CMP, réunie mercredi en fin d'après-midi au Palais-Bourbon, a entériné le texte tel que le Sénat l'avait adopté le 16 avril en deuxième lecture. Une fois voté par les députés et les sénateurs, le texte de la CMP sera définitivement adopté par le Parlement.

Ce projet de loi, présenté par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Environnement, et Michel Barnier, est vivement critiqué par l'opposition mais également par plusieurs parlementaires de la majorité qu'ils soient UMP ou Nouveau centre (NC).


Je vous propose de poursuivre l'action de lobbying de l'Oncle Paul en faisant parvenir le texte suivant qu'il a déjà envoyé à des dizaines de députés.


Albert Einstein : "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire".


Messieurs les Députés UMP de la Polynésie...Déjà surexposés aux résidus agrochimiques et majoritairement opposés à la dissémination des OGM-pesticides, les Français et leurs voisins européens sont inquiets. Or, si vous avez été mandaté par scrutin populaire de représenter les intérêts de tous vos électeurs, sous prétexte de transposer les directives de 2001 et de 1990 et de répondre à la mise en demeure de la Commission européenne – toujours favorable aux semences transgéniques - vous faites partie des élus ayant voté pour un texte de loi légalisant la contamination génétique et la pollution phytosanitaire. Ce projet sous sa forme actuelle, n'est conforme ni aux décisions du Grenelle de l'Environnement, ni aux doutes du Président Sarkozy, ni même aux réserves de l'UMP qui, dans son contrat de législature 2007-2012, recommandait "de ne pas accepter l'utilisation des OGM en l'état des connaissances scientifiques". En même temps Monsieur le Premier ministre a demandé à ce que soit supprimé – par sous-amendements vidant de son sens - l’amendement 252 de Monsieur Chassaigne. En effet celui-ci visait à protéger les structures agronomiques, les écosystèmes locaux et productions agricoles sans OGM. Chose faite au Sénat le mercredi 16 avril 2008. Au moins 70% des Français et au moins 60% des agriculteurs français restent fermement opposés aux OGM-pesticides. Ne les voulant ni dans leur assiette ni dans leurs champs. Or par le résultat du SCRUTIN N° 98 - Séance du 09/04/08 vous avez autorisé, deux sur deux, c'est à dire à 100% entre vous, la contamination génétique irréversible de votre département outre-mer !!!

Enoncés dans les courriers qu'ils m'adressent, vos collègues parlementaires de l'UMP justifient leur choix en faisant appel aux quatre grands principes. J'y reviendrai. Mais d'abord permettez-moi de vous dire que les OGM-pesticides ne sont pas écologiques, que le génie génétique recombiné en milieu non-confiné n'a aucune utilité médicale et que déjà l'Etat français ne maîtrise pas grand chose en matière de contamination non-transgénique, n'étant capable de prévenir, ni l'omniprésence des pesticides CMR (Cancérigène, Mutagène, Réprotoxique) dans l'alimentation (Cf. Le Monde 07/05/08), ni la pollution et la destruction par pesticides des organismes non-ciblés. Avant d'évoquer la problèmatique OGM-pesticides, parlons très brièvement des pesticides tout simplement.

Pesticides CMR veut dire 900 matières actives, 8 800 formulations commerciales où les produits sont souvent utilisés en mélange, mélanges non-évalués sur le plan toxicologique, où les formulations pouvant contenir d’autres produits toxiques non-évalués sur le plan toxicologique. En Bretagne, par exemple le glyphosate, matière active du Roundup, y figure parmi les polluants importants. Selon l'Institut français de l'environnement (Cf. AFP 18/02/03) : "Seulement 5% des 397 points surveillés sur les grandes rivières françaises présentent une eau de très bonne qualité, compatible avec le développement sans risque de la vie aquatique et avec l’utilisation en eau potable sans traitement" . Dans son dernier bilan publié en janvier 2008, Ifen confirme la pollution généralisée des eaux brutes par pesticides – neuf rivières sur dix polluées - plus de la moitié des nappes souterraines contaminées. (Sources : www.ifen.fr Ouest-France 12/01/08). L'UIPP - dont fait partie Monsanto le fabricant de Roundup - s'est empressée de minimaliser les quantités et leur impact sur la santé.

L'Ifen, lui, souligne que les niveaux de contamination sont significatifs. Perturbateur endocrinien suspecté de provoquer, d'aggraver ou de sensibiliser l'apparition d'un ou de plusieurs cancers, le Roundup rapporte à Monsanto la bagatelle d'environ 1,5 milliards de dollars par an. Il a été présenté comme un produit biodégradable. Ce qui a valu à Monsanto une amende dérisoire vu ses chiffres d'affaire, pour publicité mensongère suite à un procès intenté par la DGCCRF de Lyon. La plainte initiale fut déposée en 2000 contre Monsanto et Scotts France le principal distributeur de Roundup en Europe. Le jugement fut renvoyé par manoeuvres procéduriers jusqu'en 2007. Sept ans pour instruire un procès, sept printemps et campagnes de publicité mensongère de plus. Pour mettre les Faucheurs Volontaires devant les tribunaux il n'en faut pas autant. Or depuis 2001, la toxicité chronique du Roundup pour l’environnement et la santé humaine est confirmée par de nouvelles études scientifiques. Examinons maintenant les quatre grands principes et leur instrumentalisation par le lobby-proOGM derrière le sénateur Monsieur Bizet, entre autres.

- Le principe du libre choix de produire et de consommer avec ou sans OGM-pesticides. Soit. Mais le Sénat a voté un compromis consistant à compléter l'amendement 252 – celui absolument crucial de Monsieur Chassaigne - par la phrase suivante à semblance juridique : "La définition du sans OGM se comprend nécessairement par référence à la définition communitaire". A ce "détail" près les sénateurs ont voté en deuxième lecture le même texte que les députés.

Or, aidée par Madame Lagarde, la législation européenne ne définit pas le "sans OGM" mais un seuil de 0,9% au delà duquel tout produit doit être étiqueté. Dans ces conditions, si la "présence accidentelle" d'OGM constatée dans un produit se situe entre le seuil de détection (inférieur à 0,1%) et le seuil d'étiquetage (0,9%) ce produit ne pourra pas être considéré comme légalement contaminé, alors qu'il le sera effectivement. En laissant cette confusion - parfaitement volontaire - entre seuil de détecton et seuil d'étiquetage, le sénat a retiré l'amendement 252 – le seul pouvant protéger les cultures non OGM. Si la teneur admise est aujourd'hui 0,9%, demain ce sera combien ? Pour le citoyen lambda - qui attend des élus un langage sans ambiguïté - sans OGM veut dire sans OGM !

- Le principe de précaution et de prévention avec une expertise objective, pluraliste et pluridisciplinaire. Soit. Mais grâce à Monsanto et consorts les scientifiques pro-OGM ont déjà compltement noyauté toutes les instances réglementaires. C'est eux qui donnent les avis. Les autres disciplines ne donneraient que des recommendations. Il y a une nuance toujours. Deux poids, deux mesures. Ainsi avec la suppression de la séparation des pouvoirs entre l'Etat et la science industrielle la dictature transgénique est consommée par cette loi. Or les dangers associés à l’emprise de ces firmes sur les semences et la chaîne alimentaire qui ne cessent de s’étendre, mettant déjà à mal, un peu partout dans le monde, toutes les formes d’agriculture familiale avec des conséquences environnementales et sociales extrêmement graves. Alors que dans nos régions où il s’avère chaque jour un peu plus difficile et coûteux de maîtriser les pollutions dues aux nitrates, aux phosphates, aux pesticides et à d'autres polluants chimiques, il est inconcevable que l’on puisse ainsi, sous prétexte de «progrès» et de «modernité» - des termes auxquels il est si commode de se référer - ouvrir la porte à des processus infiniment complexes, aléatoires et surtout irréversibles..

- Le principe de responsabilité de l'exploitant avec l'obligation de constituer des garanties financières. Soit. Mais avec quelle compagnie d'assurance ? Dans ce texte la responsibilité juridique et financière d'une pollution inévitable ne porte que sur les incidences économiques de la contamination des champs à proximité. Alors que, comme le dit le Professeur Gilles-Eric Séralini "Les laboratores agréés pour le dosage des OGM constatent qu'ils se mélangent à tout : au cours du transport, du stockage, de la transformation en aliments à l'usine ... Limiter la pollution dûe aux OGM (dont certains sont interdits) à la seule dissémination du pollen est un leurre" (Cf.infra). En plus le pollen voyage aussi bien par les abeilles que par le vent. L'INRA a trouvé du pollen du maïs à 2km d'altitude ! On voit mal en plus les compagnies d'assurances supporter le coût des contrecoups prévisibles et imprévisibles. Alors en contradiction avec la jurisprudence Erika on ira chercher la responsabilité de la collectivité tout entière comme pour les catastophes sanitaires...

- Le principe de transparence : en matière d'OGM-pesticide, tout doit être public. Il s'agit de consacrer un droit à l'information du citoyen. Soit. Mais Monsanto et consorts cachent - sous prétexte de secret commercial - les données. En plus Monsanto ment et attaque en justice, partout où il peut, tous ceux qui l'exposent. Après avoir lu le livre de Marie-Monique Robin, comment avez vous pu voter un texte pareil qui n'est qu'un tour de passe passe pour légaliser les activités criminelles de cette entreprise ? Quant aux autres - Limagrain, Syngenta, DuPont de Nemours, Bayer, BASF, Dow, le peuple français n'est pas dupe à leur égard non plus. II est assez intelligent pour comprendre aussi que les clivages politiques n'ont aucun sens en ce moment. Mais par le Canard enchaîné du 23 avril 2008 nous avons appris comment des amendements pro-OGM-clé ont été soufflé quasiment à la lettre aux oreilles d'un noyau de parlementaires triés sur le volet et repris intégralement ensuite dans leurs textes des propositions à l'Assemblée Nationale. Il nous paraît que ce texte a été voté par discipline du groupe sous la consigne de la FNSEA-GNIS-UIPP.

Or nous avons surtout besoin de chaque voix pour nous défendre en tant que consommateurs et agriculteurs et pour conserver une agriculture et une alimentation non transgénique de qualité.

L’industrie des plantes et produits issus d’OGM-pesticides a montré ses limites depuis au moins 2005, mais elle arrive à se maintenir grâce à une campagne agressive de désinformation, notamment envers vos collègues de l'UMP qui, dans l'ensemble malheureusement sont assez mal renseignés en la matière. L’organisation anglophone GM Watch (www.gmwatch.org) nous rapporte les derniers échecs qui sont liés aux modifications génétiques agricoles depuis 2007.

A lire attentivement s'il vous plaît la traduction de Jacques Hammard de ces informations capitales sur http://yonne.lautre.net/article.php3?id_article=2841.

L'heure donc est suffisamment grave pour que Gérard Mulliez, l'ancien patron d'AUCHAN la célèbre enseigne de distribution dit qu'il est "abasourdi par le manque de réflexion" et qu'il croit "qu’il est temps que les ministres actuels se remémorent le scandale du sang contaminé". Selon lui "dans l'état actuel des connaissances, il faut appliquer le principe de précaution" en interdisant ces cultures et semences transgéniques en milieu non-confiné. (*) Il n'a pas confiance ni dans la décision du Conseil des ministres du 19 décembre 2007, adoptant ce projet de loi, ni dans ces quatre principes qui auront guidé la rédaction des textes composant ce projet de loi actuel et qui, à l'encontre des déclarations officielles les plus en vue dans les médias, ne met nullement en œuvre les recommandations issues des travaux du Grenelle de l’Environnement.


Messieurs les Députés ...Il y a bien des soucis à se faire surtout depuis le 31 mars 2008 quand Monsanto a annoncé - pour la bagatelle de 546 millions d'€uros - l'acquisition de l'un des premiers sélectionneurs de semences potagers, le De Ruiter Group BV. Avec sa mainmise en cours sur la production légumière et porcine, le processus concentrationnaire risque de s'accélèrer drôlement. Ci-après ce qu'a prévu le groupe Monsanto sur le plan mondial pour le mois d'avril 2008.

02/04 - 15:18 Monsanto: veut développer sa production d'herbicide.

02/04 - 15:05 Monsanto: double son résultat net au T2 07-08.

02/04 - 14:55 MONSANTO : deuxième trimestre supérieur aux attentes

01/04 - 11:34 Monsanto: acquiert le néerlandais De Ruiter Seeds.

01/04 - 11:01 MONSANTO mise aussi sur les semences de légumes en Europe

http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=MON

Stop press Suède : les semences OGM restées au sol peuvent germer pendant 10 ans. Il y a 10 ans, du colza transgénique avait été semé dans un champ expérimental. Depuis, tous les ans, des chercheurs avaient régulièrement arrosé le champ de poison, procédé à son déchaumage et arraché chaque plant de colza ayant survécu. A leur grand étonnement, 10 ans après l´ensemencement, ils trouvèrent encore des plants de colza OGM dans ce champ. Ce qui signifie: les semences de colza transgéniques peuvent encore germer dans le sol pendant 10 ans - il semblerait qu´il soit impossible de libérer les champs de leur présence. (Nature, 02.04.08)

Pour conclure rappelons que 90% des OGM dans le monde présentent les caractérististiques brevetées par Monsanto. Or vous avez été mandaté par scrutin populaire de représenter les intérêts de tous vos électeurs – citoyen lambda et producteur agricole compris - dont la majorité expriment dans plusieurs sondages et sans équivoque leur méfiance envers l'utilisation sans entrave du génie génétique recombinant en milieu non confiné. Leurs avis sont basés sur les réalités économiques et sociales constatées à travers le monde. Tandis que l'opinion des députés pro-OGM-pesticides semble avoir été nourrie exclusivement par la propagande pour ne pas dire les propos mensongers du lobby des semenciers transgéniques, tout au moins en ce qui concerne à terme la "réduction des intrants" et les "bienfaits pour l'humanité" de leur commerce, recherche et développement.

Lors de la deuxième lecture, le vote final peut encore basculer vers le NON à une impossible co-existence. Grâce à vous aussi. J'ose l'espérer en vous proposant des éléments de réflexion référencés susceptibles de vous aider à mieux défendre l'intérêt général pour remettre à l'heure les pendules de vos collègues parlementaires de la majorité gouvernementale par une refonte du texte actuel pour conserver au moins l'intégralité de l'amendement 252 de Monsieur André Chassaigne. En vous remerciant de l'attention portée à ce message et en conclusion, je vous prie de méditer les cinq petites citations ci-après. Paul Matthews


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(*) Source : http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/gerard-mulliez-dans-l-etat-actuel-des-connaissances-il-faut-interdire-les-ogm_152209.html

"Il y a derrière chaque acte, un sillage, une trace qui s'élargit". Julien Gracq dans son livre le Roi Pêcheur.

"Le concept d’équivalence en substance n’a jamais été véritablement défini : le degré de différence entre un aliment naturel et son alternative transgénique requis pour que la "substance" cesse d’être considérée comme étant suffisamment «équivalente» n’est défini nulle part, de même qu’aucune définition exacte n’a jamais été approuvée par les législateurs» Eric Millstone 1999 Maître de Conférences en sciences politiques Sussex University

"Nous avons toujours dénoncé le double langage des firmes de la biotechnologie ; d'un côté, elles disent qu'il n'y a pas besoin de tester les plantes transgéniques, parce qu'elles sont strictement similaires à leurs homologues conventionnels ; de l'autre, elles demandent des brevets, au motif que les OGM représentent une création unique. Il faut savoir : soit le soja Roundup Ready est identique au soja conventionnel, soit il ne l'est pas ! Il ne peut pas être les deux à la fois au grè des intérêts de Monsanto". Michael Hansen, chercheur et porte-parole, Consumer Policy Institute, Consumer's Union aux USA .

"Tout sujet technique et compliqué est fui par le corps législatif, dont la plupart des représentants, en Europe comme aux USA, ne sont pas des scientifiques". Dan Glickman

"Notre espèce vient d'apprendre à modifier artificiellement le patrimone héréditaire des être vivants qui l'entourent à une vitesse industrielle et il serait certainement malsain de ne pas questionner davantage le contrôle de cette technologie. Or, qu'a-t-on fait ? Depuis quatorze ans de commercialisation, les OGM dans les champs ne sont que des plantes pour contenir de nouveaux résidus de pesticides, soit en les absorbant sans mourir, soit en les fabricant eux-mêmes, comme le maïs Bt qui produisent eux-mêmes leur insecticide. Si les maïs s'emplissent eux-mêmes de pesticide, on croit pouvoir en épandre moins sur le champ dans un premier temps. Belle façon de se débarraser des pesticides, que de créer des plantes qui puissent en absorber sans mourir, ou en produire. Les contrôles sur la santé des OGM doivent donc être rapprochés des évaluation sanitaires des pesticides qui, hélas, ont laissé trop souvent à désirer au cours de l'histoire agricole. Les pesticides peuvent se concentrer dans la chaïne alimentaire ou rendre les animaux malsains, voilà pourquoi l'étiquetage du lait ou des oeufs d'animaux ayant consommé des OGM peut être important. Dire encore que des mutations inconnues existent dans la nature, mais qu'on sait exactment ce qui se passe dans un OGM est proche de la malhonnêteté. La caractérisation précise de l'ADN étranger introduit dans un OGM n'est pas obligatoire et elle a révélé bien des surprises. Les laboratores agréés pour le dosage des OGM constatent qu'ils se mélangent à tout : au cours du transport, du stockage, de la transformation en aliments à l'usine ... Limiter la pollution dûe aux OGM (dont certains sont interdits) à la seule déssimination du pollen est un leurre. Affirmer que les tests toxicologiques sont mis en oeuvre est une partie de vérité seulement. Jamais les industriels n'ont donné plus de trois mois des OGM à des mammifères, en analysant précisemment leur sang et tous leurs organes, comme on le fait après deux années d'exposition quand on veut connaître les risques de cancers ou d'autres pathologies liées à une pesticide ou à un médicament. Ce n'est pourtant pas difficile d'exiger que des rats de laboratoire mangent normalement des OGM pendant vingt quatre mois, presque la durée de vie, afin de constater les effets à long terme. Nombre de prétendus experts s'y opposent afin de ne pas retarder l'économie des biotechnologies dont ils croient pouvoir bénéficer ou non. Cependant, les analyses de sang réalisées après trois mois, d'abord classées confidentielles, puis révélées par la justice, démontrent des actions significatives des OGM. Il faudrait déconsidérer ces résultats toujours selon ces mêmes experts, parce qu'ils ne sont pas les mêmes chez les mâles que chez les femelles, ni proportionnels à la dose. On se moque du monde, et l'on jure accomplir de la science en prenant la santé de nos enfants en otage". Professeur Gilles Eric Séralini Professur des Universités, membre du CRIIGEN, nommé par le gouvernement membre de la Commission du Génie Biomoléculaire en Juillet 1998 et est membre du Comité provisoire de biovigilance sur les maïs transgéniques depuis le printemps 1998. Ouest-France 07/01/08.


Et voici donc les adresses des quelques dizaines de députés à qui envoyer ce texte (ou une partie seulement ou un autre de votre composition ;o)) ;

26 Députés abstentionnistes UMP

francois-calvet@wanadoo.fr

fcalvet@assemblee-nationale.fr

georges.colombier@wanadoo.fr

gcolombier@assemblee-nationale.fr

bernarddepierre@wanadoo.fr

bdepierre@assemblee-nationale.fr

ediard@assemblee-nationale.fr

dord@blogdord.fr

ddord@assemblee-nationale.fr

favennec.yannick@wanadoo.fr

yfavennec@assemblee-nationale.fr

depute.grosskost@wanadoo.fr

agrosskost@assemblee-nationale.fr

jre.huyghe@wanadoo.fr

shuyghe@assemblee-nationale.fr

jakossowski@yahoo.fr

dominique.le-mener@voila.fr

ll@lionnel-luca.org

daniel.mach@wanadoo.fr

dmach@assemblee-nationale.fr

amarc@assemblee-nationale.fr

jpmarcon@assemblee-nationale.fr

depute@franckmarlin.com

jmarsaudon@assemblee-nationale.fr

pamartin@assemblee-nationale.fr

jm.morisset@cg79.fr

jmmorisset@assemblee-nationale.fr

bperrut@wanadoo.fr

bperrut@assemblee-nationale.fr

epinte@assemblee-nationale.fr

christophepriou@wanadoo.fr

cpriou@assemblee-nationale.fr

jremiller@assemblee-nationale.fr

info@lioneltardy.org

ltardy@assemblee-nationale.fr

mairie.de.rieutort@wanadoo.fr

fsaint-leger@assemblee-nationale.fr


10 Abstentionnistes du Nouveau Centre

cdc_an@yahoo.fr

charles.de-courson@wanadoo.fr

cdecourson@assemblee-nationale.fr

contact@philippe-folliot.fr

pfolliot@assemblee-nationale.fr

FRANCIS.HILLMEYER@wanadoo.fr

fhillmeyer@assemblee-nationale.fr

michel.hunault-depute@wanadoo.fr

mhunault@assemblee-nationale.fr

ojarde@assemblee-nationale.fr

ylachaud@assemblee-nationale.fr

cleteurtre@falaise.fr

cleteurtre@assemblee-nationale.fr

jlpreel@orange.fr

jlpreel@assemblee-nationale.fr

frochebloine@assemblee-nationale.fr

francois.sauvadet@wanadoo.fr

fsauvadet@assemblee-nationale.fr

7 Députés étant présents au moment du scrutin N° 98 - SÉANCE DU 09/04/2008 ou qui avaient délégué leur droit de vote ou ont fait savoir qu'ils avaient voulu voter "contre"

jp.balligand@wanadoo.fr

jpballigand@assemblee-nationale.fr

jdesallangre@assemblee-nationale.fr

valerie.fourneyron@cg76.fr

valerie.fourneyron@yahoo.fr

vfourneyron@assemblee-nationale.fr

pgiacobbi@cg2b.fr

pgiacobbi@assemblee-nationale.fr

clanglade@assemblee-nationale.fr

launay.depute@wanadoo.fr

jlaunay@assemblee-nationale.fr

ctaubira@assemblee-nationale.fr




7 Socialistes et PRG, n'ayant ni participé au scrutin N° 98 - SÉANCE 09/04/2008, ni délégué leur droit de vote, ni fait savoir leur intention de vote "pour" ou "contre" ce projet de loi OGM-pesticides

cbataille@assemblee-nationale.fr

bataille@christianbataille.org

jmboucheron@assemblee-nationale.fr

jccambadelis@assemblee-nationale.fr

jpchanteguet@assemblee-nationale.fr

gcocquempot@assemblee-nationale.fr

mdestot@assemblee-nationale.fr

michel.destot@wanadoo.fr

maire@mairie-evry.fr

mvalls@assemblee-nationale.fr

En dernier trois députés d'YONNE - tous pro-OGM

jp.soisson@wanadoo.fr

jpsoisson@assemblee-nationale.fr

jeanmarie.rolland@free.fr

jmrolland@assemblee-nationale.fr

mlfort@assemblee-nationale.fr

Quand europol classe les anti Ogm comme terroristes potentiels

Information d'Oncle Paul : c'est officiel : Europol classe les anti ogm comme terroristes

Europol (European Police Office) est un office de police criminelle intergouvernemental qui facilite l'échange de renseignements entre polices nationales en matière de stupéfiants, de terrorisme, de criminalité internationale et de pédophilie. La convention portant sa création a été signée et ratifiée par tous les États membres de l'Union européenne. Europol exerce l'ensemble de ses missions depuis le 1er juillet 1999.

Europol participe à la lutte contre la criminalité en Europe en améliorant la coopération entre les officiers de liaison Europol (OLE) détachés auprès de l'Office par États membres, par la transmission simplifiée d'informations nécessaires aux enquêtes. Il coordonne et centralise des enquêtes à l'encontre d'organisations criminelles de dimension européenne voire internationale.

Europol est responsable devant le Conseil des ministres des États membres chargés de la Justice et des Affaires intérieures. Le Conseil des ministres est responsable du contrôle global et des orientations d'Europol. Il lui incombe de nommer le directeur, les directeurs adjoints et d'adopter le budget.





Quand europol classe les anti Ogm comme terroristes potentiels
Traduction approximative et libre du texte en anglais paru cette après midi sur l'article suivant dans les newswires en anglais
samedi 3 mai 2008
15:26

Statut :


Traduction approximative et libre du texte en anglais paru cette après midi sur l'article suivant dans les newswires en anglais
Ce texte prouve qu'une fois de plus que les chantres ultra libéraux du tout Ogm et leurs amis des transnationales Semencières comme Monsanto, pioneer, Syngenta, Novartis, et autres Limagrain feront tout a l'avenir, pour faire classer les activistes écologistes ( et ce qu'ils soient partisans d'actions légalistes comme radicales) comme des « terroristes » ou des « soutien logistiques a des terroristes » potentiels

Quand europol accuse les anti Ogm de "terrorisme"
La police judiciaire Portugaise classe désormais les actions contre les mais génétiquement modifiés comme du « terrorisme » dans un rapport fait a Europol (un organisme répressif chargé de coordonner les polices Européennes).
Dans le dernier rapport « Union européene situation du terrorisme » une action contre les Ogm à Silves (Portugal) l'été dernier a été classée comme un acte de « terrorisme ». Pourtant en France, en Allemagne, en Grande Bretagne ce genre d'actions radicales ne sont pas considérées comme des actes de « terrorisme », en Allemagne on a même vu une action d'occupation d'un champ d'Ogm.
La station de Radio portugaise Radio Cube a été la première a faire un reportage sur ce rapport et document de Europol, pourtant aucune juridiction, n'a pu voir en quoi était justifié ce classement en « action terroriste » pour ce qui c'était passé lors de l'action anti Ogm de Silves.
Ceci est la preuve que le gouvernement Portugais, sautera sur toutes les opprtunités et prétexte pour ecraser toute forme d'action et de résistance contre les Ogm , en classant une action non violente comme un acte de « terrorisme » quand un rapport des service de Europol relevant de hautes autorités de l'Union Européene ,se permet de dire de telles accusation dans une « démocratie » on est en droit de se poser des questions sur ces « non sens » visant a criminaliser tout ceux et celles qui luttent pour un monde meilleur et sans Ogm
Ce rapport du gouvernement portugais et d'Europol nous aurions tort de le prendre à la légére, ou de ne le prendre que comme un « rapport » de plus, c'est bien la, la preuve que les transnationales privées des nécros technolo gies de la « bio technologie » disposent de pouvoirs faramineux, de groupes de pressions monstrueux, pouvant et étant capable dicter leur dictats, a des chambres de soit disant « élus du peuple », et encore pire qu'elles peuvent trouver dans les services de polices d'états dis « démocratiques » comme ceux de l'Union Européene tout les renforts nécessaires, pour criminaliser et même emprisoner toute Personnes qui oseraient contester par des actions faites pacifiquement ou plus radicalement leurs diktats morbides, qui veulent nous faire bouffer de gré ou de forces, leur chimères necros technologiques que sont les Ogm.
Monsanto, pioneer, Syngenta, Novartis, Limagrain pour n'en citer que quelques unes de ces transnationales Semencières parmi les plus nuisibles nous considérent donc comme des « terroristes »
Qu'elles sachent que désormais nous les classons nous comme des criminels contre la Biodiversité, donc comme des Criminel contre l'humanité tout court
MONSANTO PIONEER SYNGENTA LIMAGRAIN NOUS VOUS LAISSERONS PAS FAIRE METTEZ VOUS BIEN CA DANS VOS CRANES MOISIS ! ! ! NI SALOPER LA PLANETE ET DETRUIRE LES PATRIMOINES COMMUNS DE L'HUMANITE DONC DES GENERATIONS FUTURES ?DONC DE NOS GOSSES QUE SONT LA BIODIVERSITE SANS REAGIR.
MONSANTO PIONEER SYNGENTA LIMAGRAIN VOUS ETES DES CRIMINELS CONTRE LA BIODIVERSITE ET DES CRIMINELS CONTRE L'HUMANITE .



" Il faut beaucoup d’indisciplinés pour faire un peuple libre. " Georges Bernanos 1888/1948

Sondage sur la loi sur les OGM sur France Inter

Message d'Alain Le Suavet de l'association AE2D


Bonjour,

Si vous voulez donner votre avis sur la question : "Pensez-vous que la loi va vous apporter la liberté de manger avec ou sans OGM ?"

Précipitez vous sur le pavé rouge "votre avis" en milieu de page sur la gauche

http://www.radiofrance.fr/franceinter/accueil/

Pour le moment, 89% de non...

Cordialement, Alain Le Suavet

Arriverons-nous à sauver les ours blancs ?

Tiré de


L'ours polaire classé espèce menacée aux Etats-Unis
[2008-05-15 09:38]

par Deborah Zabarenko

WASHINGTON (Reuters) - Les ours polaires ont été classés mercredi sur la liste des espèces menacées des Etats-Unis en raison de la destruction de leur écosystème, la banquise.

Cette mesure n'est en revanche assortie d'aucune proposition de lutte contre le changement climatique - responsables, selon les écologistes, de la détérioration de l'environnement des ours - ou contre les forages dans l'Arctique à la recherche de combustibles fossiles qui contribuent à l'effet de serre, facteur du réchauffement climatique.

Annonçant la décision du gouvernement un jour avant l'expiration d'un délai fixé par un tribunal, le secrétaire à l'Intérieur Dirk Kempthorne a reconnu que les émissions de gaz à effet de serre liées à l'activité humaine contribuaient au réchauffement climatique, qui endommage l'écosystème des ours.

"(...) Le placement de l'ours polaire sur cette liste (des espèces menacées) ne fera pas cesser le changement climatique mondial et n'empêchera pas la banquise de fondre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

"Toute véritable solution requiert, pour être efficace, une action par toutes les grandes économies."

Le lieu approprié de la lutte contre le changement climatique est parmi les grandes économies mondiales, a-t-il dit.

UNE PREMIÈRE

L'administration Bush a réuni les principaux pays producteurs de gaz à effet de serre lors d'une série de réunions internationales.

Les ours polaires ne vivent que dans l'Arctique et dépendent de la banquise pour trouver leur nourriture, les phoques. Selon l'Institut américain de veille géologique, les deux tiers des ours polaires à l'échelle mondiale - ils sont environ 16.000 - pourraient avoir disparu d'ici 2050 si les prédictions sur la fonte de la banquise se réalisent.

Le probable candidat républicain à la présidentielle John McCain, qui s'est démarqué du président George Bush sur le changement climatique, a dit qu'il était favorable à cette décision de classer l'ours polaire parmi les espèces menacées mais qu'il fallait faire beaucoup plus pour s'attaquer au coeur du problème.

"Je crois que nous aurions dû le faire il y a longtemps", a déclaré McCain. "Il est évident que ce n'est qu'une conséquence parmi des milliers du changement climatique, et je crois qu'à présent cette première étape, consistant à placer l'ours polaire sur cette liste, est importante."

C'est la première fois que le changement climatique motive le classement d'une espèce parmi les espèces menacées aux Etats-Unis. L'initiative est le résultat d'une campagne d'organisations écologistes qui ont salué prudemment l'annonce de Kempthorne.

"Protéger l'ours polaire en vertu de l'Endangered Species Act (Loi sur les espèces menacées) est un grand pas en avant, mais l'administration Bush a proposé d'utiliser des failles dans la loi pour permettre la poursuite, au même rythme, de la plus grande menace pour l'ours polaire: la pollution responsable du réchauffement climatique", a déclaré Andrew Wetzler, du Conseil de défense des ressources naturelles, dans un communiqué.

Deborah Zabarenko à Washington, David Ljunggren et Louise Egan à Ottawa, version française Natacha Crnjanski

mardi 13 mai 2008

Les députés rejettent le projet de loi sur les OGM ...

Tellement hallucinant qu'on a du mal à y croire ;o))
Il reste encore un peu de démocratie en France ...


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Les députés rejettent le projet de loi sur les OGM
[13/05/2008 18:24]

PARIS (AP) -- Coup de théâtre au Palais-Bourbon. Les députés ont adopté mardi après-midi une question préalable déposée par le Parti communiste sur le projet de loi sur les OGM, signifiant le rejet du texte.

La motion de procédure a été adoptée par 136 voix contre 135 lors d'un vote solennel. Elle a été saluée par une ovation des députés de l'opposition.

Le député Vert François de Rugy a salué dans un communiqué la «victoire historique d'une majorité de députés contre le passage en force du gouvernement et de l'UMP en faveur des multinationales fabriquant des OGM». Pour l'élu de Loire-Atlantique, «ce vote est un vote de résistance aux pressions économiques et financières effectuées par les grands groupes de l'agrochimie». AP




Et encore :

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Les députés rejettent le projet de loi sur les OGM
[13/05/2008 18:36]

PARIS (AP) -- Coup de théâtre au Palais-Bourbon. Les députés ont adopté mardi après-midi une question préalable déposée par le Parti communiste sur le projet de loi sur les OGM, signifiant le rejet du texte en deuxième lecture.

La motion de procédure a été adoptée par 136 voix contre 135 lors d'un vote solennel, en raison d'une présence insuffisante des députés UMP dans l'hémicycle et de l'abstention de deux membres de la majorité.

Sur les 316 membres du groupe UMP, seulement 130 étaient présents au moment du vote. Un député UMP, François Vannson, et le Nouveau centre François Rochebloine se sont abstenus. Les 136 députés socialistes, communistes et Verts présents ont voté la question préalable.

La gauche a salué l'adoption de la motion de procédure par une explosion de joie.

«Le gouvernement a été battu clairement, sèchement, sur un sujet qui préoccupe les Français. Quand on veut mépriser l'opposition on finit par le payer, c'est ce qui vient de se passer», s'est réjoui le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault.

«Aujourd'hui, la majorité paie très cher le prix de son obstination», a renchéri le député Vert Noël Mamère. «Cette majorité va être obligée de revoir sa copie, arrêter des procédures d'urgence et des discussions escamotées, revenir avec un texte qui respecte les engagements du Grenelle de l'environnement».

Son collègue François de Rugy a salué dans un communiqué la «victoire historique d'une majorité de députés contre le passage en force du gouvernement et de l'UMP en faveur des multinationales fabriquant des OGM». Pour lui, «ce vote est un vote de résistance aux pressions économiques et financières effectuées par les grands groupes de l'agrochimie».

Cette question préalable votée à la surprise générale signifie qu'il n'y a pas lieu de débattre sur le texte.

Le projet de loi sur les OGM n'est toutefois pas enterré. Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement Roger Karoutchi a fait savoir après le vote que le gouvernement allait convoquer une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat pour établir une nouvelle version du texte, soumise ensuite aux deux assemblées pour adoption définitive. AP




Donc restons vigilant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et comme l'ajoute mon ami Sergeï :

Comme dirait le Gd Charles : "Nous avons gagné une bataille. Nous n'avons pas gagné la guerre."

Tiens pour continuer à se mettre en ordre de bataille met ce lien sur ton blog

http://internetdown.org/analyses/OrdreGenetique.pdf

[NDG : C'est chose faite]

Bouquin d'un copain rennais qui a commis cet ouvrage il y a qq temps déjà et qui l'a fait mettre sur le net dernièrement.

Sergeï Sergeïevitch K

Ils ont mis le feu partout et c'est à nous pauvres cons d'éteindre l'incendie, pour vous pauvres moutons ...

vendredi 9 mai 2008

Honte aux jacobins tueurs de langues ...

Un siècle après, c'est toujours la même tentative de faire taire la diversité ...

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Christine Albanel dit non à la Charte des langues régionales
[2008-05-07 20:13]

PARIS (Reuters) - Le gouvernement ne ratifiera pas la Charte européenne des langues régionales et minoritaires mais présentera un projet de loi - un "cadre de référence" - sur ce sujet, déclare Christine Albanel.

"Le gouvernement ne souhaite pas s'engager dans un processus de révision constitutionnelle pour ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires et ce pour plusieurs raisons", a déclaré devant les députés la ministre de la Culture dans une déclaration suivie d'un débat sans vote.

Christine Albanel a justifié ce refus par le fait que la ratification de cette charte impliquait un "droit imprescriptible" de parler une langue régionale notamment dans la sphère publique.

"Ce qui est contraire à des principes constitutionnels aussi fondamentaux que l'invisibilité de la République, l'égalité devant la loi et l'unité du peuple français", a-t-elle dit en rappelant que la Constitution, dans son article 2, dispose que "la langue de la République est le Français".

"Ratifier la charte serait donc contraire à nos principes. L'appliquer serait difficile, coûteux et d'une portée pratique pour le moins discutable. Elle n'apporterait au mieux qu'une réponse symbolique à la question posée qui, elle, est bien réelle : comment mieux faire vivre les langues régionales dans notre pays", a-t-elle déclaré.

En revanche, Christine Albanel a annoncé que le gouvernement déposerait un projet de loi sur ce sujet. "Ce dont nous avons besoin, c'est d'un cadre de référence."

"CONVICTIONS ANTAGONISTES"

"Ce cadre de référence, prendra, je vous le propose, la forme d'un texte de loi ainsi que le président de la République en avait émis l'idée lors de la campagne électorale", a-t-elle dit.

Il pourra recenser et "récapituler ce qui existe" et "pourra entrer dans le concret comme les médias, l'enseignement, la signalisation ou encore la toponymie."

Bien sûr ce projet de loi devra s'inscrire dans un calendrier suffisamment proche, a-t-elle précisé.

La ministre, qui a rappelé que lors du débat sur la ratification du traité de Lisbonne, en janvier dernier, le gouvernement s'était engagé à organiser devant le Parlement un débat sur les langues régionales en France, a lancé un appel à la sérénité sur ce sujet.

"Des convictions antagonistes sur la place des langues régionales dans notre société nous ont, à plusieurs reprises, opposé les uns aux autres dans cet hémicycle", a-t-elle estimé.

"A vrai dire, le débat traverse toutes les familles politiques. Parce que la langue est une des composantes essentielles de notre identité, ce débat touche nécessairement au plus intime de nos convictions. Je souhaite qu'il soit conduit avec sérénité dans le respect des sensibilités de chacun", a-t-elle poursuivi.

Christine Albanel a précisé que sur le territoire de la République étaient recensées "pas moins de 75 langues différentes".

Elle a également précisé que de nos jours "moins de 10%" des Français pratiquent régulièrement une langue régionale et que "seul un Français sur quatre avait, en 1999, reçu de ses parents une langue autre que le français".




Et elle semble espérer que cela va encore diminuer ...

samedi 3 mai 2008

Bretons, attention à vos voies express !!!

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Des autoroutes qui seraient payantes en Bretagne !
Écrit par Jean Ollivro
24-04-2008

Dans un article des Echos en date du 24 avril 2008, le PDG de Cofiroute Pierre Coppey se déclare prêt à gérer pour le compte de l’Etat « le réseau autoroutier breton en échange d’un allongement de la durée de concession ou de l’introduction du péage sur ces liaisons actuellement gratuites pour l’usager ». A la question du journaliste soulignant que « les Bretons ont obtenu du Général de Gaulle la gratuité du réseau au titre du désenclavement », le PDG donne la réponse suivante : « C’est vrai. Et déjà, Anne de Bretagne avait obtenu la suppression de l’octroi, mais elle est morte en 1514 et n’avait pas obtenu une concession perpétuelle ! Nous vivons dans une autre époque et au demeurant, une des principales conclusions du Grenelle de l’environnement est que pour être durable, la mobilité doit être payante… ».

Les Bretons n’accepteront jamais ce projet surréaliste qui s’attaque directement à leurs intérêts.

D’une part, « payante », la mobilité l’est déjà bel et bien avec le renchérissement énergétique et l’essor du prix à la pompe. Le coût des déplacements en Bretagne est supérieur pour les entreprises en raison d’un éloignement relatif à l’égard des marchés européens de consommation, une taxe autoroutière détruirait l’équilibre économique de nombreuses firmes et supprimerait un nombre considérable d’emplois (dans l’agroalimentaire notamment).

D’autre part, il faut rappeler que les Bretons ont largement contribué financièrement à la construction d’un réseau original de « voies express » opposé au réseau autoroutier et dès l’origine négocié comme tel. En effet, la particularité fondamentale de ce réseau est d’être perméable (1 échangeur tous les 7 kilomètres contre 1 échangeur tous les 23 kilomètres sur autoroutes) : il est ainsi particulièrement adapté à l’originalité du peuplement breton, avec des villes moyennes et petites. Il dessert une large part de la population, évite tout à la fois la concentration urbaine et l’établissement de rubans élitistes reliant les grandes villes et créant des « effets tunnels » dans les territoires intermédiaires (impossibilité d’accès, rallongement des parcours et surcoût pour rejoindre le tronçon). Statistiquement, le réseau est nettement moins accidentogène en raison de vitesses moins rapides (études DDE 2007). Il limite encore les ralentissements, la saturation du trafic et les bouchons par la présence d’itinéraires alternatifs en cas de problème ou de blocage. Avec des vitesses limitées à 110 km/h et non à 130, il s’agit d’un réseau différent, moins fondé sur des logiques de vitesse que d’accès et qui permet précisément, par des conduites plus économes, de limiter la consommation, la pollution et les émanations de CO2.

Enfin et surtout, ce réseau est un acquis définitivement obtenu - et en opposition à une idée reçue, très largement payé - par les Bretons. Contrairement à ce qu’évoque le PDG de Cofiroute, ce droit est moins lié à « Anne de Bretagne » et au traité d’union de la Bretagne à la France qu’au combat du CELIB menant à l’adoption du Plan Routier Breton le 9 octobre 1968. Ce réseau a été obtenu pour limiter les surcoûts issus d’un éloignement relatif aux centres de décision et surtout de consommation : il joue un rôle fondamental pour l’économie bretonne et permet aujourd’hui aux populations de limiter les surcoûts déjà hallucinants liés au prix de l’essence en France (63,6 % de taxe en 2007 sur le litre de SP95 au profit de l’Etat).

La France est un pays de taxe, de surcoût et les Bretons sont déjà suffisamment ponctionnés en France dès qu’ils se déplacent. Ils n’accepteront jamais qu’on détruise chez eux un réseau original de voies accessibles et gratuites qu’ils ont largement financé et pour lequel ils se sont battus.

Déjà un an de sarkozysme, plus que 4 ...

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Les promesses du candidat Sarkozy, un an après
[03/05/2008 15:12]

PARIS (AP) -- Voici l'état de réalisation des principales promesses faites par le candidat Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle:

LES PROMESSES TENUES

- Les régimes spéciaux de retraite ont été réformés, confirmant la promesse de porter la durée de cotisation de 37,5 à 40 ans dès 2012. Elle sera de 41 ans en 2016.

- L'Union européenne, en panne après le «non» français au référendum, a été relancée grâce au «traité simplifié», qui a été ratifié par la France.

- La loi sur le service minimum en cas de grève dans les transports est entrée en vigueur le 1er janvier.

- Nicolas Sarkozy a créé un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale; une nouvelle loi durcissant encore les conditions du regroupement familial a été adoptée.

- Les franchises médicales s'appliquent depuis le 1er janvier 2008 pour 45 millions d'assurés sociaux, qui doivent prendre en charge 50 centimes par boîte de médicaments et par acte paramédical.

- La carte judiciaire a été réformée, permettant de supprimer près de 250 tribunaux.

LES PROMESSES TENUES PARTIELLEMENT

- Le chômage a baissé de 0,8 point en 2007, ce qui est une bonne nouvelle pour le début du quinquennat, au cours duquel Nicolas Sarkozy a promis d'arriver au plein-emploi. Fin 2007, le taux de chômage s'établissait à 7,8% de la population active.

- Nicolas Sarkozy a constitué un gouvernement autour de 15 ministres, dont des ministres d'ouverture, comme il l'avait promis. Mais en comptant les 21 secrétaires d'Etat et le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch, le gouvernement Fillon comprend 37 membres, alors que l'équipe de Dominique de Villepin n'en comptait que 31.

- Le paquet fiscal a quasiment supprimé les droits de succession et porté le bouclier fiscal à 50%. Mais la défiscalisation des heures supplémentaires, appliquée depuis le 1er octobre, est jugée coûteuse et peu efficace. Quant au crédit d'impôt, il ne bénéficie pas comme promis aux personnes ayant acheté leur logement depuis cinq ans, mais seulement à ceux qui ont acheté après le 6 mai, en raison d'une censure du Conseil constitutionnel.

- Le Grenelle de l'environnement a débouché sur des conclusions saluées par les ONG. Mais elles doivent encore être traduites dans la loi, alors que les écologistes dénoncent le projet de loi encadrant les cultures OGM.

- Les peines plancher pour les récidivistes et la remise en cause de l'excuse de minorité dans certains cas pour les mineurs ont été adoptés. En revanche, le placement en rétention de sûreté des criminels restés dangereux à l'issue de leur peine a été déclaré inconstitutionnel pour les condamnations prononcées avant l'adoption de la loi, le 7 février.

- Le revenu de solidarité active (RSA) que Sarkozy avait imaginé créer avant la fin 2008, ne rentrera pas en vigueur avant 2009 et le système de Martin Hirsch, jugé «coûteux», risque d'être revu à la baisse.

- Ce n'est qu'en 2009 que la promesse de ne pas remplacer un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite sera tenue. Pour 2008, l'objectif retenu a été de un sur trois, soit 22.900 suppressions de postes.

- La loi sur l'autonomie des universités ne prévoit pas de sélection au niveau du master, mesure retirée du texte devant la grogne des organisations étudiantes.

- La suppression de la carte scolaire, qui n'a pas été formalisée, a été largement engagée, le ministre donnant pour instruction de satisfaire à toutes les demandes de dérogation.

- Le plan banlieue qui devait proposer un emploi ou une formation à 250.000 jeunes, a été retardé et son ambition revue à la baisse.

LES PROMESSES NON TENUES

- Les «parachutes dorés» n'ont pas été interdits avant fin 2007 comme promis. Une disposition renforçant leur taxation a par ailleurs été écartée du budget 2008.

- L'idée d'un contrat de travail unique à durée indéterminée a été abandonnée

- Alors que le candidat Sarkozy se disait favorable au retrait des forces françaises d'Afghanistan, le président a décidé de renforcer la présence militaire de la France dans le pays. AP






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Sarkozy, du «bling-bling» à la représidentialisation --par Laurent Pirot--
[03/05/2008 15:12]

PARIS (AP) -- Inaugurée avec faste en compagnie de figures du show-biz et des affaires le 6 mai au très chic Fouquet's, la «rupture» sarkoziste en terme d'image a fait long feu, rejetée par les Français. En quelques mois, l'affichage ostentatoire de la vie privée du nouveau président, de son goût pour le luxe et de ses amitiés choisies a fait place à une attitude bien plus classique, davantage empreinte de solennité et de gravité.

Décidé à ne pas changer malgré sa nouvelle fonction, Nicolas Sarkozy déclenche une première polémique dès le lendemain de son élection en passant 48 heures au large de Malte sur un yacht prêté par le riche homme d'affaires Vincent Bolloré. Son entrée à l'Elysée marque ensuite un changement de style complet, en rupture totale avec la discrétion qu'affectaient ses prédécesseurs.

Le nouveau chef de l'Etat prend la pose au milieu de sa famille recomposée, déclare qu'il trouve sa femme Cécilia «très belle», la gratifie parfois d'un baiser en public et se retrouve en couverture des magazines «people». Son langage est relâché, il porte avec décontraction le jean, oublie la cravate le week-end. De temps en temps, il traverse en courant la cour de l'Elysée en short et baskets, un de ses ministres sur ses talons. «C'est un choc culturel pour le personnel de l'Elysée», s'amuse alors le Premier ministre.

Très vite, les larges lunettes de soleil du président et ses montres voyantes deviennent le symbole de l'arrivée en politique d'un nouveau terme: «bling-bling», jusque-là réservé aux rappeurs arborant de grosses chaînes en or et désormais ironiquement appliqué à Nicolas Sarkozy.

Bousculant les habitudes, le président a d'abord récolté quelques moqueries et critiques isolées. «Il nous a fait honte», s'était ainsi insurgé Alain Finkielkraut dès l'escapade maltaise, bien avant que l'opposition n'accuse Nicolas Sarkozy de «porter atteinte à la fonction». Pour Dominique Reynié, professeur en science politique, «Nicolas Sarkozy a tenté une rupture impossible» en tentant de modeler selon son désir une image présidentielle trop rigide, dans laquelle il a fini par devoir se couler. «Ca n'a jamais fonctionné», analyse-t-il. Pire, cette stratégie a privé durablement le président du poids politique qu'aurait dû lui conférer une posture plus distanciée et a «créé un doute presque indélébile» dans l'opinion.

Si la manie de Nicolas Sarkozy de consulter ses SMS en toute occasion, y compris devant le pape, avait surtout fait sourire, plusieurs incident ont en effet marqué durablement les esprits, dont le triplement de la rémunération du président et quelques dérapages verbaux relayés sur Internet. Après s'être énervé contre un pêcheur au Guilvinec, il lance à un visiteur peu aimable du Salon de l'agriculture un «casse-toi alors, pauv' con» à l'écho retentissant.

L'idylle de Nicolas Sarkozy -divorcé en octobre- avec l'ancien mannequin Carla Bruni marque un changement d'époque. La liaison est d'abord bruyamment officialisée lors d'une apparition à Disneyland et Nicolas Sarkozy va jusqu'à mettre en scène l'annonce de son mariage en pleine conférence de presse. Mais si les premières escapades du couple à l'étranger ont affolé les médias, cette surexposition semble déplaire aux Français, plus préoccupés par leur pouvoir d'achat. Alors que sa cote plonge dans les sondages, le président «bling-bling» décide au mois de mars une seconde rupture, celle de la «représidentialisation».

Depuis, Nicolas Sarkozy a multiplié les apparitions sérieuses et solennelles, évoquant la doctrine nucléaire, rendant hommage aux soldats de la Première Guerre mondiale et choisissant la sobriété en toute occasion, comme lors de sa dernière apparition télévisée. Sans parvenir toujours à se contenir tout à fait: à Londres, où le couple présidentiel étrennait sa nouvelle posture fin mars, «Nicolas et Carla» se sont tout de même prêtés à une séance de baisers sur la Tamise, pour la plus grande joie des photographes. AP





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Sarkozy, an I: de la «rupture» au divorce --par Christine Ollivier--
[03/05/2008 15:05]

PARIS (AP) -- Triomphalement élu le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy aura connu sept mois d'état de grâce où il a fait feu de tout bois, entre réformes tous azimuts et style «bling bling». Mais le retour aux réalités début 2008 est brutal: l'économie plonge, et la popularité du chef de l'Etat avec, l'obligeant à s'initier à l'autocritique.

Symbole de cette nouvelle humilité, Nicolas Sarkozy confessait le 24 avril dernier avoir commis des «erreurs». Le ton était loin de celui du vainqueur du second tour de la présidentielle -avec 53,06% des voix face à Ségolène Royal- qui prêchait la «rupture» et le volontarisme pour aller «chercher (ce) point de croissance» qui manque à la France.

Sa force, c'est alors son activisme: il ouvre tous les dossiers, et réforme à tour de bras (paquet fiscal, service minimum, universités, peines planchers, immigration, Grenelle de l'environnement). Chaque jour compte son lot d'annonces et il brouille les lignes politiques avec «l'ouverture», déstabilisant l'opposition.

A l'étranger, Nicolas Sarkozy ramène les infirmières bulgares emprisonnées en Libye, avec l'aide inattendue de son épouse Cécilia. Il débloque aussi le débat sur les institutions européennes avec un accord des 27 sur un «traité simplifié».

Alors que les relations se réchauffent avec les Etats-Unis et Israël, il ne manque plus guère à son tableau de chasse que la libération d'Ingrid Betancourt, détenue par les FARC en Colombie, dont il obtient des preuves de vie le 30 novembre.

Il affronte à l'automne son baptême du feu social avec le mouvement contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. Après neuf jours de paralysie des transports publics, les grévistes cèdent. La réforme passe.

Nicolas Sarkozy est alors un «hyperprésident». Son Premier ministre François Fillon peine à exister.

Une seule difficulté se profile, mais elle est de taille: la question du pouvoir d'achat. Après avoir porté le candidat UMP au pouvoir au nom du «travailler plus pour gagner plus», les Français n'en voient pas la concrétisation dans leur portefeuille. Au contraire: le prix du carburant et le panier de la ménagère flambent. La défiscalisation des heures supplémentaires, entrée en vigueur le 1er octobre, est critiquée pour sa complexité.

Les Français s'agacent aussi de voir Nicolas Sarkozy augmenter son salaire de président de 140%, poser avec lunettes de soleil et montres de prix, partir en vacance dans l'avion de l'homme d'affaires Vincent Bolloré et étaler une vie privée mouvementée.

Après avoir divorcé de Cécilia le 18 octobre, il est en effet photographié aux côtés de l'ex-mannequin Carla Bruni, avec laquelle il passera des vacances de fin d'année très médiatiques en Egypte et Jordanie. Il l'épousera le 2 février, mais en catimini.

Car entre-temps, la sanction est tombée. Nicolas Sarkozy s'effondre dans les sondages en quelques semaines début 2008. Le désamour est tel que désormais, c'est François Fillon qui fait de l'ombre au chef de l'Etat, suscitant des tensions entre les deux hommes.

Pour Nicolas Sarkozy, c'est le début d'une longue série noire.

Le 23 janvier, il apporte son soutien au rapport de Jacques Attali sur la croissance: tollé dans les professions visées, à commencer par les taxis. Furieux de ne pas avoir été consultés, les élus UMP craignent les retombées électorales.

Le 13 février, le président propose de confier aux élèves de CM2 la mémoire d'un des 11.000 enfants français victimes de la Shoah: nouvelle polémique. «On ne peut pas infliger cela à des petits de dix ans!», lâche Simone Veil.

Et quand il inaugure le salon de l'agriculture, les Français ne retiennent que son altercation avec un visiteur agressif, auquel il lance un peu présidentiel «casse-toi alors, pauvre con».

L'annonce de la fin du financement de l'Etat pour la carte famille nombreuse de la SNCF provoque une nouvelle levée de boucliers. Nicolas Sarkozy recule.

Mais c'est sur le front économique que les nouvelles sont les plus inquiétantes. Montée de l'euro et du prix du pétrole, inflation, crise du marché immobilier américain: le «choc de croissance» espéré n'est plus d'actualité. Plus que jamais, selon l'expression de François Fillon, les «caisses sont vides». L'Etat doit se serrer la ceinture pour espérer tenir ses engagements européens. L'opposition accuse le gouvernement de préparer un plan de rigueur.

Lors des municipales des 9 et 16 mars, le divorce se confirme: c'est une vague rose. Nicolas Sarkozy fait le dos rond: il procède à un léger remaniement de son gouvernement et de son équipe à l'Elysée, refuse de changer de cap, mais tente d'adopter un style différent, plus modeste. Reste à savoir s'il parviendra à reconquérir des Français qui, pour les deux-tiers d'entre eux selon les sondages, sont déçus.

Les chantiers des prochaines semaines s'annoncent en tout cas minés: mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement, allongement de la durée de cotisation sur les retraites, réforme des hôpitaux ou des armées. En attendant le retour de la croissance, en 2009 peut-être. AP