jeudi 21 février 2008

samedi 16 février 2008

Ecolo, Google en noir ...

Plutôt que d'y apporter un démenti, je vous conseille de lire ensuite les commentaires de l'article ...


Bonjour à tous,

Comme vous le savez, l'état de notre planète est de pire en pire. Effet de serre, pollution des océans, etc... Nous nous devons de faire des économies d'énergie, et ce pour la protection de nos enfants, de toutes les espèces animales, végétales, pour la protection de la Terre en général.

Un blogueur canadien a démontré il y a quelques temps que si le site Google était noir, on pourrait économiser 750 mégawatts-heures par an, soit toute l'énergie produite par 1000 petites éoliennes ou par 26 turbines du barrage des Trois Gorges en Chine (barrage dont la construction, faut-il le rappeler, a engendré le déménagement de plus d'un million de Chinois, qu'ils le veuillent ou non). Cette économie est dûe au fait que les pixels blancs nécessitent plus d'énergie que les pixels noirs pour s'afficher sur vos écrans.

Suite à cette démonstration, un nouveau moteur de recherches noir est né, Écogle (http://www.ecogle.fr ), moteur de recherches qui utilise toutes les données de Google.

J'incite donc tous ceux qui reçoivent ce mail à mettre Ecogle.fr en page d'accueil, ou au moins à changer cette habitude d'aller sur Google, et d'utiliser Ecogle. Un geste qui ne coute rien, et qui à grande échelle, aura une influence sur la santé de notre environnement.

Envoyez ce mail à tous vos contacts, ça vous prendra 30 secondes, et en plus d'agir pour l'environnement, vous aurez bonne conscience.

Merci de votre attention, et merci de faire en sorte que notre planète resplendisse à nouveau.

Bertrand Caussin, président de Greenpeace France

jeudi 14 février 2008

Pétition contre les établissements pénitentiaires pour mineurs

Lire le texte complet et signer la pétition en cliquant ici ...

Tiré de

Manifeste et signature : La place des enfants n’est pas en prison

Nous ne travaillerons pas en E.P.M. !

La lutte contre la construction de 7 établissements pénitentiaires pour mineurs n’a pas, à ce jour, permis d’annuler ce programme d’enfermement des enfants délinquants et de criminalisation croissante de la jeunesse. Ici à Nantes, l’ouverture de l’E.P.M. d’Orvault s’accompagne d’appels à candidature pour que des personnels éducatifs (enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux, soignants…) aillent travailler dans ces « nouvelles » prisons pour enfants. Nous n’irons pas, et nous appelons toutes les personnes concernées à refuser de travailler en E.P.M., ici comme ailleurs, car nous refusons de contribuer à l’illusion démagogique qui consiste à faire croire qu’une action éducative est possible en prison.


Lire le texte complet et signer la pétition en cliquant ici ...

samedi 9 février 2008

Prévisions pour 2008 !

Merci Pom ;o))


JANVIER

Vous travaillez déjà plus pour gagner plus.

Cécilia Sarkozy est retrouvée morte électrocutée dans sa salle de bain.

Nicolas Sarkozy, qui suspecte un député de l'UMP, dissout l'Assemblée Nationale.

FÉVRIER

Passage à la semaine de 50 heures.

Nicolas Sarkozy quitte Carla Bruni pour Lorie.

José Bové meurt dans un tragique accident de moissonneuse-batteuse.

MARS

Le Monde, Marianne, Libération, Le Canard Enchaîné et Charlie Hebdo sont interdits en kiosque.

Carla Bruni meurt dans un stupide.... Maisstupide accident de tournage.

Lorie en tournée en Colombie libère Ingrid Betancourt en prenant sa place comme otage.

AVRIL

Le droit de vote est supprimé pour ceux qui gagnent moins de 15 000 euros pas mois.

Nicolas Sarkozy reçoit Kim Jong-il a l' Élysée.

Ségolène Royal meurt à Poitiers dans un tragique accident d'ascenseur.

MAI

Nicolas Sarkozy quitte Lorie pour Diams.

Le groupe France Télévision est vendu pour 1 euro symbolique au groupe Bolloré.

Poutine est fait Chevalier des Arts et des Lettres de la Patrie Française.

JUIN

Toujours prisonnière des Farc, Lorie meurt accidentellement pendant un transfert en hélicoptère.

C'est ballot...!

Vous bossez trois fois plus en prévision des vacances.

Nicolas Sarkozy invite Ben Laden et Georges Bush en vacances au fort de Brégançon.

JUILLET

L'impôt sur les revenus modérés double par décret et vous êtes contraints de travailler pendant les vacances.

Avant d'être dissout à son tour, le Sénat légalise la polygamie en France.

Nicolas Sarkozy se marie le même jour avec Sophie Marceau, Emmanuelle Béart et Vanessa Paradis.

AOÛT

Vous n'avez plus de point sur votre permis de conduire.

Nicolas Sarkozy gagne 11 médailles d'or d'office aux jeux olympiques de Pékin.

Jean Marie Lepen et Marie-Georges Buffet meurent dans une mystérieuse panne de climatisation.

SEPTEMBRE

L'Église de Scientologie devient religion d'État. Bigard nouveau pape.

Construction de cent-cinquante nouvelles prisons modèle par le groupe Bouygues.

Hasard:

François Bayrou & Dominique de Villepin meurent dans un tragique accident de tracteur.

OCTOBRE

Nicolas Sarkozy légalise l'esclavage des sans-papiers.

Olivier Besancenot et Noël Mammère meurent dans une tragique collision de vélos.

Le SMIC est supprimé et l'âge de la retraite repoussé à 87 ans et demi.

NOVEMBRE

Vous travaillez toujours plus pour mettre de l'essence a 15 euros le litre dans votre cyclomoteur.

Nicolas Sarkozy remplace Tom Cruise pour le tournage du Da Vinci Code II .

La peine de mort est prononcée à l'encontre d'un SDF qui campait devant Élysée.

DÉCEMBRE

Vous dépensez sans compter pour offrir une console de jeux made in China à vos enfants obèses.

Nicolas Sarkozy s'auto-proclame empereur des Français et son gouvernement déménage à Versailles.

Dissolution de la CNIL, du CSA, de la CPAM, de la Banque de France et de Éducation Nationale.

La SNCF, la RATP et Airbus Industrie sont vendus au groupe Lagardère pour un euro symbolique.

Le CNRS et l'Assistance Publique pour la même somme au groupe PPR (qui râle...)

Les jeux de grattage de la Française des Jeux sont obligatoires pour tous une fois par semaine.

La Grande Bibliothèque de France est rasée pour construire une caserne de la Légion Étrangère.

(Les archives nationales, jugées inutiles, sont brûlées.)

Suppression définitive des prud'hommes, des conseils généraux et régionaux.

Vente du patrimoine immobilier et mobilier de l'État et des fonds de tous les Musées Nationaux.

Suppression définitive du suffrage universel. Les Maires nommés par décret.

Interdiction des partis politiques, des syndicats et des associations à but non lucratif.

Un radar tous les 10 kilomètres. Un policier pour mille habitants. La délation enfin rémunérée.

Augmentation du budget du ministère de la guerre de 600%.

Campagne de recolonisation de l'Afrique.

Vous êtes assez intelligents

Pour compléter vous-même...

Future bonne année 2009 !

vendredi 8 février 2008

Il faut sauver l'association Kokopelli !!!!!!!!

Sur Cyber @cteurs : le site d'actions citoyennes, pétitionnez pour Kokopelli

Communiqué de Kokopelli

Kokopelli: biodiversité, la fin des illusions
Les verdicts sont tombés, l’Association Kokopelli est lourdement condamnée :
- 12.000 € pour le grainetier Baumaux
- 23.000 € pour l’état et la fédération des industriels de la semence (FNPSPF).
Il faut être réaliste: les semences que défend l’association Kokopelli, étant maintenues dans l’illégalité par une volonté politique, nous ne pouvions pas gagner ces procès.


Malgré les directives européennes, les avis de l’ONU, du Sénat, de scientifiques, d’agronomes affirmant l’urgence de sauvegarder la biodiversité végétale alimentaire, l’état français refuse de libérer l’accès aux semences anciennes pour tout un chacun.
C’est ce qui permet aujourd’hui aux magistrats d’infliger ces lourdes peines à l’association Kokopelli.
Dans le cas du procès de la SAS Baumaux pour concurrence déloyale, M. Baumaux verra donc son bénéfice de 800.000 € augmenté de 10.000 € et recevra 2.000 € pour ses frais.
L’état français recevra 17.500 € au motif que KOKOPELLI vend des semences illégales, 5.000 € seront consacrés aux frais et à l’information du bon peuple sur les pratiques dangereuses de l’association KOKOPELLI. Les semences qui ont nourri nos grands-parents et qui servent à nous nourrir aujourd’hui par le jeu des croisements, sont donc devenues illégales et dangereuses.
Nous avons eu droit au grenelle de l’environnement : il faut sauver la biodiversité ! alors pourquoi condamner une association qui sauvegarde avec ses adhérents et ses sympathisants, plus de 2500 variétés en risque de disparition ? Pourquoi condamner ces semences dont la FAO reconnaît qu’elles sont une des solutions pour assurer la souveraineté alimentaire, face aux dérèglements climatiques et à l’augmentation de la population mondiale ? Pourquoi les mêmes variétés, selon qu’elles sont vendues par KOKOPELLI ou d’autres opérateurs entraînent condamnation ou mansuétude ? Pourquoi les grandes surfaces vendent des fruits et légumes issus des variétés interdites à KOKOPELLI, en toute impunité (en tout cas à notre connaissance).
Les condamnations infligées à KOKOPELLI ne sont donc pas à chercher dans la nature des semences que protège l’association, mais dans ses actions.
L’association propose aux jardiniers, aux paysans, d’être autonomes et responsables, face au vivant. Dans notre société du tout marchandise, c’est intolérable. Le plus grand grief (sous jacent) fait aux semences anciennes ou de pays, est d’être reproductibles et qui plus est adaptables à de très nombreuses conditions de cultures, sans le soutien de l’agro chimie. Voilà la faute de KOKOPELLI : conserver le levain des savoirs populaires, agronomiques et génétiques. A l’heure où l’on veut nous faire croire que le tout hybride, OGM, chimique, énergie fossile, sont les seules possibilités d’assurer notre alimentation, propager l’autonomie semencière par l’exemple est devenu répréhensible. Ce qu’il faut retenir de ces condamnations, c’est la volonté affichée d ‘éradiquer les alternatives techniques et semencières autonomes.
Depuis 15 ans, KOKOPELLI protège la diversité de nos jardins, de nos champs, de nos assiettes, tout en essayant de faire évoluer le cadre juridique vers une reconnaissance de la valeur agronomique et culturelle des variétés reproductibles : L’ETAT FRANÇAIS NOUS A FAIT ECHOUER. Aujourd’hui, la disparition potentielle de KOKOPELLI ouvre un boulevard à l’uniformisation culturelle et productiviste agricole. La disparition de la « vraie » biodiversité basée sur la variabilité génétique d’une multitude de variétés locales ne sera jamais, et de très loin, compensée par la multiplicité de quelques variétés clonées.
Il est intéressant de noter la similitude des actions et de la répression envers les faucheurs volontaires, les amis de l’ortie, les défenseurs de l’herboristerie et KOKOPELLI : chacun cherche à sa façon, à protéger et promouvoir la vie et la continuité des savoirs. Pour notre gouvernement, tout cela est devenu répréhensible ! Face à ses contradictions, entre ses déclarations enflammées du Grenelle de l’Environnement et les condamnations qu’il obtient contre les défenseurs de la biodiversité, gageons que l’état français mettra un point d’honneur à prendre en réelle considération le devenir des générations futures.
L’association KOKOPELLI a toujours proposé la résistance fertile non violente et le dialogue, peut-être étions-nous trop en avance ? Mais maintenant, sauver la biodiversité est d’une extrême urgence. Si l’agriculture productiviste que protége le gouvernement se trompe, vous trompe, nous trompe, quelle stratégie de repli aurons-nous ? Si nos élus ont contribué à éradiquer notre patrimoine semencier alimentaire ?
La solution est dans votre camp, mesdames et messieurs nos gouvernants. Une fois, vous avez pu revendiquer « responsables, mais pas coupables ». Devant la faim du peuple, cet argument ne tient pas.
N’obscurcissez pas l’avenir, il l’est déjà suffisamment.
Mais peut-être faut-il lancer un appel : aux semences, citoyens !
Raoul Jacquin
Ce communiqué est consultable sur le site
http://www.kokopelli.asso.fr/index.html




Sur Cyber @cteurs : le site d'actions citoyennes, pétitionnez pour Kokopelli


Texte de la pétition :


Monsieur le Président,
Au lieu de condamner ceux qui sauvegardent et diffusent la biodiversité, il faut changer la réglementation qui la restreint au seul profit de l'industrie semencière et contre l'autonomie des paysans et la souveraineté alimentaire des populations.
En tant que consom @cteur solidaire de l'action de Kokopelli et conformément aux directives européennes, les avis de l’ONU, du Sénat, de scientifiques, d’agronomes affirmant l’urgence de sauvegarder la biodiversité végétale alimentaire, je vous demande de tout faire pour mettre la justice au service de la biodiversité au lieu de la mettre au service d'intérêts privés qui veulent mettre la main sur le vivant.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes salutations distinguées.


Sur Cyber @cteurs : le site d'actions citoyennes, pétitionnez pour Kokopelli

70 ans après l'avoir fait interdire, les USA légaliseront-ils le chanvre indien ?

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Les distributeurs automatiques de cannabis à Los Angeles violent les traités internationaux, selon l'OICS
[08/02/2008 16:04]

VIENNE (AP) -- Les distributeurs automatiques de cannabis installés à Los Angeles violent les traités internationaux et doivent être retirés, a estimé vendredi à Vienne l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS).

L'instance, affiliée aux Nations unies, est chargée de surveiller l'application des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues. «L'usage de cannabis est illégale selon la loi fédérale aux Etats-Unis et nous ne doutons pas que les autorités mettront fin à de telles activités, qui violent les traités internationaux», selon un communiqué du président de l'OICS, Philip Emafo.

Trois dispensaires de Los Angeles ont mis en place des distributeurs de cannabis, réservés à des personnes détentrices de cartes spéciales délivrées sur prescription médicale, notamment pour lutter contre les douleurs ou les pertes d'appétit. La loi fédérale américaine ne reconnaît pas les textes adoptés en Californie et 11 autres Etats américains autorisant cet usage.

Selon l'OICS, les recherches concernant l'éventuelle utilité thérapeutique du cannabis ne se sont pas de surcroît révélées concluantes. AP

mardi 5 février 2008

Collège "Ambition Réussite", un principal dégouté ...

Reçu sur la liste Educnatenlutte

VOILA LE MAIL QUE J'AI REÇU D'UNE PERSONNE DE MON ENTOURAGE.
IL M'A AUTORISE A DIFFUSER CE MAIL EN "EVITANT DE TROP DIFFUSER SON
NOM".
J'AI DONC RETIRE OU TRANSFORME CE QUI PERMETTRAIT DE L'IDENTIFIER
FORMELLEMENT. CES CHANGEMENTS SONT SOULIGNES.
MAIS L'INFO AUSSI INCROYABLE SOIT-ELLE ME SEMBLE TRES IMPORTANTE...

Bonsoir,
Vous savez tous que j'occupe depuis cette rentrée la fonction de
Principal d'un Collège dit "difficile", classé "Ambition Réussite".
82% des élèves sont issus de catégories socio-professionnelles très
défavorisées. Un Collège ghetto, avec ses problèmes quotidiens, et les
problèmes de violence dans le quartier.

Je suis très fier d'avoir travaillé pendant plusieurs années à Meaux,
puis dans la banlieue de Lyon pendant 4 ans, et aujourd'hui ailleurs
dans le Rhône. Fier d'être fonctionnaire de la République, d'assumer
cette mission de service public tant décriée.

Ce soir, ma fierté m'a abandonné. J'ai honte. J'ai surtout honte de
devoir affronter le regard des professeurs, des surveillants, des
partenaires extérieurs, des parents d'élèves et des élèves.
Vous vous souvenez tous de la promesse de notre président de la
République pour ne pas laisser les "orphelins de 16 heures" à la rue ?

Vous vous souvenez des annonces de M. Darcos, Ministre de l'Education
nationale, à propos de la mise en place de l'accompagnement éducatif,
ce dispositif devant accueillir tous les collègiens de 16 heures à 18
heures ?

La circulaire a paru au journal officiel le 13 juillet 2007. Je l'ai
découverte en détails au moment même où je prenais mes fonctions au
Collège X fin août, comme tous mes autres collègues Principaux de
Collèges en Education prioritaire (près de 1500 Collèges dans toute la
France).

Je me suis mis en quatre pour mettre en place ce dispositif, car je
suis un fonctionnaire responsable. J'ai mis mes opinions de citoyen
dans ma poche, et j'ai tout fait pour que ce dispositif soit un
succès.

Je rappelle à tous que cet accompagnement éducatif devait concerner
les élèves volontaires, encadrés par des enseignants volontaires.

Sur 365 élèves, j'ai réussi à en convaincre 225: 61,5 % de l'effectif
total. La moyenne dans le Rhône tourne autour de 28 %.

Sur 47 enseignants, j'en ai convaincu 29. Je suis allé solliciter la
MJC du quartier pour mettre en place un atelier de danse urbaine. J'ai
sollicité le Centre social pour mettre conjointement en place l'aide
aux devoirs, 3 fois par semaine. 100 % des élèves de 6ème étaient
inscrits à cette dernière action. J'ai sollicité une compagnie
artistique pour mettre en place un atelier d'écriture. Les professeurs
ont ensuite proposé un atelier de sciences physiques, un club journal
des collégiens, une activité escalade, trois groupes de soutien en
mathématiques, deux groupes de soutien en français. J'étais en
pourparlers avec un club d'échecs et un autre de rugby pour enrichir
l'offre.

J'ai même réussi à débaucher un danseur de la maison de la danse, qui
vient de partir pour le cirque du soleil à Las Vegas....

Tout cela a bien sûr un coût. Vous vous en doutez.

L'Inspection académique et le Rectorat nous ont transmis courant
octobre 2007 une enveloppe d'heures pour les professeurs et les
intervenants extérieurs (pour ces derniers, ces heures devaient être
transformées en vacations, payées 15 € de l'heure).

Je disposais de 1476 heures. C'est à partir de cette enveloppe que je
n'avais pas demandé que j'ai construit mon offre. J'ai informé les
parents d'élèves, et le 12 novembre, les actions se sont mises en
place. L'aide aux devoirs avait commencé dès le 20 septembre. Les
élèves étaient pour la plus part d'entre eux très heureux.

Début décembre, j'ai mis en paiement auprès du Rectorat les heures
effectuées en septembre, octobre et novembre: 398 heures.

Cet après-midi, mardi 29 janvier 2008, réunion officielle à
l'Inspection académique. L'inspecteur d'Académie préside la réunion,
flanqué de ses deux adjoints et de deux chefs de service.
Configuration inhabituelle. Curiosité puis inquiétude.

L'Inspecteur d'Académie ne le dit pas explicitement, car nous sommes
tous soumis au même devoir de réserve. "Le dispositif n'est pas
supprimé, mais on a réduit la voilure". On a seulement supprimé les
heures pour le faire fonctionner. Au lieu des 1476 heures, je n'en ai
plus que 397 pour terminer l'année scolaire. Cela vient directement du
Ministère. C'est identique dans toutes les Académies, l'Inspecteur
d'Académie nous l'a confirmé, comme s'il voulait nous consoler. Tous
mes collègues sont dans la même stupeur (40 Principaux de Collège
abasourdis).

J'ai dépensé 1 heure de plus que ce à quoi j'ai droit. Et les heures
effectuées en décembre et en janvier ne sont pour l'instant pas
honorées (j'ai compté 221 heures pour ces 2 mois). Je n'en ai plus les
moyens. C'est noble le bénévolat, mais, là, on atteint des limites...

Concrètement, dès lundi prochain, 4 février 2008, toutes les actions
décrites ci-dessus s'arrêteront, faute de moyens. Je ne vous fais pas
de dessin.

Oui, j'ai honte ce soir. Honte pour les élèves. Honte pour les
parents d'élèves. Honte pour les profs. Honte pour les partenaires
exterieurs. Je ne sais toujours pas comment je vais leur annoncer la
chose.

Merci M. Sarkozy pour vos promesses péremptoires. Merci M. Darcos
pour avoir démontré la crédibilité du système éducatif français.

Bonsoir les amis, vive la République.

samedi 2 février 2008

Y'en a, des claques qui se perdent ...

Pétition, pétition, qui n'a pas signé sa pétition ;o))


Merci Arnaud ...

Tiré de

Il y a des gifles qui se perdent : le professeur et le droit de correction

Un professeur a giflé un élève, lundi matin 28 janvier 2008. Les médias se sont régalés de l’affaire toute la journée du 31 janvier 2008. Si l’on s’en tient à leurs informations, le professeur aurait perdu son sang-froid: un élève de 11 ans, mécontent d’avoir à ranger une table, l’aurait traité de «connard» au collège Gilles-de-Chin à Berlaimont (Nord). La gifle serait partie. Le père, dans son uniforme de gendarme, serait venu dès la fin de matinée demander des explications au professeur. Il aurait déposé plainte pour «violence aggravée sur mineur». Un peu plus tard, le professeur serait reparti entre deux policiers et placé en garde-à-vue 24 heures.

Le professeur aurait fait amende honorable, et se serait quasiment agenouillé : il aurait reconnu s’être emporté : « En 30 ans de carrière, on ne m’avait jamais parlé comme ça, aurait-il présenté comme excuse. Mon sang n’a fait qu’un tour, et je l’ai giflé. » Il aurait même admis avoir un « tempérament autoritaire » et être « un peu maniaque ». On ne dit pas si, pour ses aveux, le pauvre homme était en chemise et la corde au cou.

Des syndicats ont été invités à s’exprimer. Ils étaient embarrassés. Leur position a été fort peu différente de celle du rectorat. « On ne peut pas accepter, a tranché celui-ci selon 20 minutes du 31 janvier, qu’un professeur gifle un enfant quelles que soient les circonstances. »

Les droits ignorés par l’administration et les syndicats

Sauf erreur, personne ne s’est inquiété de connaître les droits du professeur accusé. De la part de l’administration, ce n’est pas étonnant. On a sur Agoravox, cette semaine même, publié un article intitulé « La délinquance scolaire : à qui la faute ? » On y montre justement comme les responsabilités de l’administration sont écrasantes. Ce nouveau comportement - du moins selon ce qu’en rapportent les médias - est conforme à la stratégie traditionnelle qu’on lui connaît : l’accablement du professeur plutôt que sa défense. On attendrait, en revanche, des syndicats qu’ils remplissent leur rôle de défense des droits du professeur. Il paraît qu’ils sont fait pour ça ! Mais il y a belle lurette qu’ils ne connaissent plus ces droits. Or quels sont-ils, sous réserve encore que la situation est telle que les médias l’ont décrite ?

Le droit d’obtenir la protection statutaire

Personne, ni syndicats ni administration, n’a évoqué le droit du professeur, poursuivi en justice par un parent d’élève, d’obtenir la protection de la collectivité publique due à tout « fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions ». Peut-être ne l’a-t-il pas sollicitée encore. Ou plus probablement peut-être ignore-t-il ce droit, comme Karen-Montet-Toutain, la professeur qui a fait l’objet d’une tentative d’assassinat à Étampes en décembre 2005. Mais dans ce cas, n’est-ce pas à un syndicat ou à l’administration de le lui apprendre ?

La protection statutaire, ce n’est pas rien ! En plus du soutien moral qu’elle apporte, elle permet de voir ses frais de justice pris en charge : un avocat coûte très cher, au cas où certains l’ignoreraient ! L’article 11 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 prévoit cette protection statutaire qui n’est pas un privilège mais une nécessité de service : elle vise à mettre les fonctionnaires à l’abri d’attaques dont ils pourraient souffrir par représailles à l’occasion de leurs fonctions. Nous y sommes : le professeur est bien attaqué devant le tribunal correctionnel par un parent d’élève à l’occasion de ses fonctions.

Oui, mais, fera benoîtement observer l’administration, il est poursuivi pour un délit, « violence aggravée sur mineur ». Pardon ? Des poursuites avant que le jugement ne soit rendu, privent-elles pour autant le professeur de son droit à la présomption d’innocence ? L’administration n’a pas à se substituer à la justice qui tranchera comme bon lui semblera. Elle n’a pas non plus, par son abstention ou son refus de protection statutaire, à délivrer un « pré-jugement » de condamnation implicite du professeur qui lui porterait préjudice. Car c’est ainsi que peut être lu un refus de protection statutaire à un fonctionnaire avant même que la justice ne se soit prononcée, vu la déférence légitime qu’a pour l’autorité la communauté scolaire. Le tribunal administratif a très souvent annulé comme illégal ce type de refus de l’administration et condamné l’État à verser à la victime du préjudice subi des dommages et intérêts, fussent-ils dérisoires.

Mais c’est la prime, tonneront certains, à la violation de la loi, si c’est l’État qui doit prendre en charge la défense d’un agresseur ! C’est exact et même ce qui se passe quand l’État prend en charge les frais de justice de ces chefs d’établissement, quand ils sont en position d’agresseurs. Mais la loi a prévu le cas de la condamnation judiciaire : le condamné peut alors être amené à rembourser les frais de justice exposés par l’État selon une procédure appelée « action récursoire ».

Une jurisprudence ancienne : un droit coutumier de correction

Qu’en est-il d’ailleurs des chances d’une condamnation du professeur pour cette gifle ? A-t-on davantage entendu les syndicats s’interroger ? Non, sauf erreur ! Or, en matière de gifle, il existe une jurisprudence ancienne à propos des châtiments corporels que le rectorat se garde bien de rappeler. Quoi de plus habituel de sa part ? Cette jurisprudence, constante depuis plus d’un siècle, reconnaît au professeur un « droit de correction en raison de ses fonctions », « comparable à un moindre degré à celui des parents, qui justifie certaines gifles ou soufflets, » dit la Cour de cassation (Cass .crim. 18 février 1889 et 21 février 1967). Bien sûr, ce droit ne doit s’exercer que de façon mesurée dans le strict cadre du pouvoir disciplinaire reconnu à l’enseignant pour assurer l’ordre nécessaire à l’éducation dont il a la charge.

Il peut donc être admis, dans ses conditions, qu’excédé par un comportement excessif d’un élève, le professeur soit amené à donner une gifle à un élève, même si cette réaction « (dépasse) ce qui est strictement nécessaire pour exercer sa mission éducative. » Il ne s’agit pas, évidemment, d’ériger le châtiment corporel en usage permanent, mais y recourir exceptionnellement est admis au titre d’une sorte de droit coutumier de correction reconnu à un maître.

C’est ainsi que le 13 juin 1990, la cour d’appel de Dijon a relaxé un professeur qui avait giflé un élève. Avant elle, le tribunal de grande instance de Paris, le 24 mai 1972, avait admis qu’un autre professeur pût avoir donné « une taloche » à un élève agressif. Le tribunal de police de Bordeaux , le 18 mars 1981, exonère pareillement une institutrice qui avait giflé un élève de 10 ans. La cour d’appel d’Angers, le 13 novembre 1982, n’a pas davantage condamné un professeur qui avait dû donner des gifles et même des « coups de pied dans les fesses » à une élève qui « cherchait depuis longtemps l’incident » et qui « n’avait eu que ce qu’elle méritait ». Enfin, à Saint-Quentin (1982) , à Rennes (1984-1991), comme à Dijon (1991), on retrouve le même droit reconnu au professeur de « réprimer rapidement un comportement grossier, insolent et perturbateur ».

Il reste donc au professeur de Berlaimont à demander, s’il ne l’a pas déjà fait, la protection de la collectivité publique au recteur d’académie qui, aux termes de la loi, « est tenu » de la lui accorder, et à se trouver un avocat qui connaisse cette jurisprudence du droit de correction. On aurait tout de même attendu des syndicats, du moins de ces amicales qui se nomment comme tels, qu’ils profitent de cet événement, pour apprendre aux médias et en même temps aux professeurs de France, que, s’il faut se garder, bien sûr, de donner une gifle à un élève, la justice leur accorde un droit de correction raisonnable qui n’en fait pas pour autant des réprouvés quand ils y recourent. Paul Villach.



Ca y est, ça bouge du côté des syndicats : une petite pétition ici


Soutien à notre collègue du collège Gilles de Chin à Berlaimont
jeudi 31 janvier 2008 par mis en ligne par B.Duquesne

Communiqué de la section académique du SNES de Lille « Collège de Berlaimont » jeudi 31 janvier 2008

La section académique du SNES à travers de nombreux médias, a exprimé son soutien à notre collègue du collège Gilles de Chin à Berlaimont gardé à vue, inculpé sous des chefs d’accusation très grave, pour une gifle donnée à un élève qui l’avait insulté. On peut regretter que la famille de l’élève malgré un entretien établissant la réalité de tous les faits, ait choisi de recourir à la justice.

La section académique s’étonne de la brutalité de la réaction policière et judiciaire qui a conduit à stigmatiser un collègue sans qu’une enquête ait été menée dans l’établissement pour établir la réalité des faits.

Elle s’indigne de la réaction du rectorat de Lille qui non seulement a condamné le collègue, mais donne des informations accusatoires non confirmées par la police.

Au delà de cette affaire particulière, le SNES de Lille souhaite réagir fortement à cette indifférence devant la réalité quotidienne des établissements où les tensions peuvent amener à des réactions regrettables de collègues à bout de nerfs qui ne se sentent pas soutenus par leur administration. Plutôt que de chercher des boucs émissaires et les punir, les institutions se grandiraient à chercher à résoudre les problèmes de l’Ecole.

Lille, le 31 janvier 2008


Et une petite pétition là ;o))

Il reste des grandes gueules, merci Anne Roumanofe ;o))

Merci Pom ...